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« Les archives de blog out : Histoire d'une brique de Tétris en 3 dimensions »

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doux-amer

Je commençais vraiment à m'impatienter, ce soir, quand je me suis aperçu que ça y est, enfin, thunderbird 1.0 est disponible pour les utilisateurs francophones de mac, avec plus de 48h de retard sur les autres versions. Du coup, j'ai pu constater que les problèmes que j'avais ont bien été résolus ; voilà quelque chose que j'apprécie particulièrement avec les logiciels libres maintenus décemment.

Deux secondes plus tard, je testais le support des flux RSS quand je suis tombé sur un article au titre percutant : Christian Vanneste : les homos menacent "l'humanité". Après lecture, relecture, réflexion, je ne vois qu'une seule explication : le bonhomme est un vieux sénile. Ou alors, en 32 ans, les mentalités ont changé du tout au tout, ce qui est à la fois très souhaitable et parfaitement inquiétant, si on s'en réfère à l'age des gens qui nous gouvernent.

Force est de constater que, même exprimé brutalement comme elle le fait si bien, Maïa a complètement raison. Si ça continue, je vais passer les concours pour entrer à l'ENA.

Fourberies de sapin !

Avec 3 jours de retard, je vous présente ma mise en page de Noël. Bon, évidemment, ça ne remplacera pas les quelques semaines de vide intersidéral sur cette page, mais que voulez-vous, j'avais la flemme de trouver une excuse. J'aurai pu conter mes matins difficiles, mes difficiles nuits, mes journées horribles et mes couchers tardifs, mais vous vivez tout ça autant que moi au quotidien. J'aurais pu vous parler de mes voitures de kakou virtuelles, tunées jusqu'au bas de caisse, repeintes jusqu'au pot d'échappement, et vrombissantes comme le camion poubelle qui ne me réveille plus le matin, mais en fait, je l'ai déjà fait.

Alors quoi, manu, tu changes juste les couleurs et tu espères qu'on va y trouver notre compte ? Ben oui, je suis naïf vous savez. Et puis ça marche bien pour les yaourts, pourquoi ça ne fonctionnerait pas pour les blogs ?

non mais faut dire aussi...

Oui bon je ne raconte pas grand chose en ce moment, c'est vrai. Mais j'ai de bonnes excuses. Avant hier, je jouais à Xmen Legends, hier à Tales of Symphonia, et depuis ce soir, à Need For Speed Underground2.

Horreur, me direz-vous, quelle honte. Passer de deux RPG à un vulgaire jeu de caisse (stro' la grosse kiiiiffff!)...

Bon, ben si vous voulez vraiment châtier les coupables, prenez-vous en à bap et la morue. Moi, je les bisoutes à pleine bouche, entre deux virages serrés et trois tonneaux dans ma 106, qui vient de se prendre +150 en XP et 93 en fooooorce!

newborn

firefox 1.0

petites conspirations entre amis

Une ombre agréable diffuse sa fraîcheur dans mon casque. Beady Belle. J'ignore comment Jean-Baptiste a fait pour sélectionner onze titres aussi agréables à écouter. Je sirote mon douzième café de la journée en repensant au weekend qui se termine et à la chouette pile de bouquins à côté de moi.

Ils devaient bien être une vingtaine, vendredi soir, dans l'appartement, à taper gaiement sur deux faux tambours reliés à la gamecube, puis à taper tout aussi gaiement sur leurs voisins à coup de carapaces rouges, vertes et bleues. Vingts paires d'yeux curieux regardant pacman gober des fantômes. A nous voir, on n'aurait certainement pas dit que je fêtais mes 25 ans. Moi, en les voyant tous, je n'avais qu'une pensée en tête :

merci

Fluxcon.

Il y a des jours comme ça, où on s'apperçoit que la vie n'est peut-être pas aussi rose qu'on le voudrait. Pour une fois, ça n'a rien à voir avec le travail. C'est juste un petite déprime passagère entraînée par un plongeon dans le coeur des sources d'une petite application que je maintiens pour le projet Debian : fluxconf.

Au début tout allait bien, ça faisait un truc que je ne voulais pas faire moi-même : éditer un fichier de configuration. Avec une souris plutôt qu'un clavier, et sans rien avoir à comprendre au machin obscur qui trainait sur mon disque. C'était pratique, donc. Et puis j'étais prévenu, c'est écrit au dessous de la license :

Don't blame me for the pure Gruik style please

Comme ça sentait le français qui tente de parler le Tchèque-Spears, j'ai contacté l'auteur, qui est bien français. On s'entend bien, et on est sur la même longueur d'onde. C'est peut-être pour ça que je n'avais pas fait attention avant. Ou peut-être aussi parce que c'est du GTK, et que c'est contre ma religion (un matin, j'ai fait un décalage de mapping clavier, le A de Athée est devenu le Q de Qt). Bref.

Bref donc, un jour je me suis dit que j'allais l'aider, le monsieur. Il me disait avoir presque abandonné le projet par manque de temps et de motivation, c'était juste un machin pour apprendre. En deux courriels, j'avais un accès CVS. C'était il y a six bons mois. Et là, depuis hier, c'est le drame. En deux jours j'ai bien passé 4 heures sur cette chose, à corriger bug après bug, chaque fois en me disant que c'était le dernier que je corrigeais tellement c'était laid. Résultat, ça ne fonctionne toujours pas, j'ai trouvé quarante bugs supplémentaires, je me suis aperçu que l'application ne sert strictement à rien en l'état, et je commence à comprendre comment fonctionne GTK, malgré moi. Burp.

Le bon côté des choses, c'est que je me suis penché en même temps sur Ruby/GTK2, et que, si le toolkit est atroce à utiliser en C, il est plutôt mignon mappé sur un langage objet. Surtout sur du Ruby en fait. L'autre bon côté des choses, c'est que si je continue à me motiver comme ça, dans une semaine, fluxconf sera entièrement réécrit en Ruby/GTK2, fonctionnera pour de vrai, ne fera pas d'erreurs de segmentation, ne perdra plus votre config, et sera plus abouti. Avec un peu plus de travail, il sera même indépendant du toolkit. Enfin ça serait sympa. Comme ça, dans une période ultérieure de motivation, je pourrais apprendre en vrai Qt.

On peut toujours rêver.

beau fixe

Chénas, Beaujolais
Comprenez-moi bien, chers lecteurs (peut-être devrais-je parler au singulier de mes lecteurs. C'est comme dans Highlander, il ne doit en rester qu'un...). Si je néglige ce blog, c'est pour de bonnes raisons. Tenez, par exemple, ce weekend, au lieu de vous saouler avec mes petites histoires pas toujours très drôles sur les brevets logiciels, je suis allé m'enivrer de campagne, de verdure, et de religiosité. Et d'un peu de beaujolais, aussi. Il fallait bien, après une aussi belle messe, noyer notre envie irrépressible de chanter Alleluia ho ho ho ho, Alléluia ha ha ha ha, gratte-moi la ptite bête que j'ai par là ah ah ah.

Bref, après quelques goulées d'air bourguignon, notre moral était déjà remonté comme il faut. (Non je ne parle pas de moi à la première personne du pluriel, vous n'y êtes pas. Maïa, en revanche, y était. Vous raccrochez ?). Après quelques verres de bon vin, c'était l'euphorie, et après avoir gouté le paradis, cuvée spéciale 2004, pas tout à fait terminé de fermenter, nous chantions à tue tête et nique tympan du Britnouille Federline (et c'est pas Spears qu'avant, je vous jure).

Bref, ce fut un très joli mariage, bien dans la tradition du coin. Il y avait le curé qui dansait sur Cloclo - qui a définitivement bien fait de s'électrocuter, les amis du marié qui se moquaient gentiment de RCF tout en se foutant ouvertement du bonhomme, et Maïa qui analysait les textes de la messe sous un oeil expert de féministe athée outrée un poil bourrée.

Il y avait aussi les petits fours, avant le repas, qui ont été sauvagement détournés par une bande de trois gloutons - que je ne nommerai pas parce que j'ai dit plus haut que je parlais de moi à la première personne du singulier - et le dortoir où j'ai failli mourir de froid, étouffé sous un matelas, tué par d'infâmes odeurs de pieds et terrassé par les ronflements du second fan de britnouille dans la pièce (incroyable). Et enfin, il y avait le petit ruisseau qui fait rêver ma coureuse. Mais à condition qu'il y ait trois bars, douze restos, et deux complexes UGC à moins d'une minute à pieds, sans personne à 15 kilomètres, cinémas et bars compris. Et que le ruisseau se la ferme quand on en a assez des glouglous, clapotis clapotas et autres ploufs, parce que bon, le silence, merde, c'est pas trop demander quand même ! mmh ? (note: c'est aussi pour ça que je l'aime, nous partageons mauvaise foi et valeurs saines)

La citation du weekend va quant à elle à la mariée. Interrogée sur la difficulté qu'elle avait pu éprouver à faire le premier pas, elle a répondu :

C'est pas un premier pas que j'ai dû faire, c'est une randonnée !

Applaudissements général.

Avec tout ça, j'en avais presque oublié que jeudi, à 8h30, je dois avoir trouvé une formule magique pour caser 52 étudiants sur 44 chaises. Sans qu'il n'en reste un seul debout.

Tiens, je vais me resservir un peu de pinard, moi.

point lumineux

Il y a quelques mois déjà, j'avais installé dotclear, histoire voir ce qu'il avait dans le ventre. Je m'étais arrêté à un truc tout bête : il n'était pas capable d'importer mon blog depuis un MovableType. Et c'était plutôt gênant, vu le nombre de billets que je devais récupérer. Grâce à Lunar et son plugin magique, j'ai pu réaliser cette importation ce weekend.

Restait à adapter le modèle. Il m'a fallu une heure pour en écrire un satisfaisant qui colle à mon ancienne feuille de style, et deux heures de plus pour m'amuser un peu avec. Vous avez le résultat sous les yeux, et je suis prêt à parier que beaucoup n'auraient pas vu la différence si on ne leur avait pas soufflé à l'oreille.

Ce site est donc désormais fièrement propulsé par un dotclear, comme ils disent. Fini les commentaires spammés ! youpie !

plouf

Y'a des soirs comme ça où rien ne va. Vous prévoyez de quitter le travail vers 20h, après une grosse journée, et vous allez régler un dernier détail - on vous demande 5 petites minutes de votre temps. 3 heures plus tard, vous ressortez avec la vague impression que le temps n'a pas la même élasticité à 23h qu'à 8h du matin. Et la très nette impression de vous être fait avoir, quelque part. Une seule envie domine, celle de serrer quelqu'un très fort, et de se vautrer sur un coussin rouge bien moelleux.

Ces soirs là, on saute dans un taxi au lieu de faire 3 stations de métro et un changement.

Dubrovnik

Dubrovnik, Croatie
7 août 2004. Bref retour en Croatie, d'où nous fuirons le jour même pour retrouver la France. Regardez bien la photo, vous verrez que même à Disneyland, il y a moins de monde. Et chez mickey, au moins, les gens sourient. Ceci étant, hors saison, la ville doit être très agréable, et on y trouve un musée de la guerre (War Photo Limited) qui expose des photographies des conflits yougoslaves, entre autres. Un bon point de départ pour comprendre l'histoire archi complexe de la région.

Sarajevo

Sarajevo, Bosnie
6 août 2004, Après une nuit dans la voiture, garée sur sniper alley, nous visitons le centre de Sarajevo. Il est impossible de restituer l'ambiance de cette ville en une seule photo. Même avec tout l'album dont je dispose, tout n'est pas là, et de très loin. Par exemple, je n'ai pas pu immortaliser nos têtes d'ahuris quand nous nous sommes rendu compte, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière et en pleine nuit, que les panneaux étaient désormais en cyrillique. Et la première fois, lire Capajebo, ça perturbe un poil...

Zagreb

Zagreb, Croatie
5 août 2004, de passage à Zagreb. J'aurais pu vous montrer ses tramways bleus années 50, les chats sauvages qui nous grimpaient dessus pour qu'on les prenne en photo, et les multiples rues-bars. J'aurais aussi pu relancer le débat sur les spécialités culinaires croates, mais la dernière fois, Ina l'a tellement mal vécu qu'elle nous a invité solenellement chez sa grand-mère pour nous faire changer d'avis, avant de se finir à la vodka-picon-grenadine, sous une table du sous-bock. Finalement, j'ai opté pour l'équivalent local du père Lachaise, que nous aurions loupé si nous ne nous étions pas totalement perdus en voulant quitter la ville. Et des fois, se perdre, ça a du bon.

Ljubljana

Ljubljana, Slovénie
4 août 2004, quelques heures de coolitude absolue dans la capitale Slovène. A Ljubljana, la recette du bonheur, c'est très simple : des gens chaleureux, deux verres de vins et deux sandwiches sur la place la plus touristique de la ville, le tout pour deux sourires et trois euros.

Padoue

Padoue la nuit
3 août 2004, le soleil se couche sur Padoue, et mon vieil appareil photo a du mal à comprendre que l'astre décline. Quelques heures plus tard, nous nous prendrons un orage monumental sur le coin de la figure, juste au moment de passer commande sur une sympathique petite terrasse.

insomnies

Sur la route
Il y a presque un mois, nous roulions vers le soleil de Slovénie. Il était six heures du matin, et on n'avait même pas envie de se coucher...

quatorze

C'était un parisCarnet bien curieux hier soir. Je pourrais très bien le décrire comme un absolu rendez-vous de geeks, si je me limitais aux discussions avec Mr Peer, Sam, Olivier, Georges, et Lunar. Une bonne occasion de parler de dotclear, de Debian, de masochisme à la sauce XHTML 1.1 et des grandes désillusions de l'informaticien trentenaire. Une excellente occasion également de mettre quelques têtes sur les prénoms communs employés par Christophe assez régulièrement ; une excellente façon toujours de démystifier tous ces gens - quand Christophe parle de Sam, on dirait qu'il vénère un dieu vivant tout en le tutoyant. C'est marrant, mais quand même.

Mais le sous-bock, hier, n'était pas qu'un simple repère de geeks fameux. C'était cosmopolite à souhait, plein de webstars, de philosophes, et de marins. Notre récent périple en Europe de là-bas avec Maïa nous a valu quelques paires d'yeux émerveillés, jaloux, ou simplement étonnés. Et une grosse discussion sur la Croatie, pays qui nous a laissés tellement sur notre faim, et qui a l'air tellement plus sympathique quand les autres en parlent. Par exemple, il parait que les spécialités culinaires de Croatie sont à tomber ; cochon de lait, chou farci, j'en passe et sûrement des meilleures, rien que d'entendre les noms hier j'en salivais. Du coup ce soir j'ai ressorti mes photos en espérant me replonger un moment dans cet univers étrange dans lequel nous avons baigné pendant dix jours, et pour essayer d'en faire un album montrable. Mais chaque fois c'est pareil, j'en regarde une, deux, trois, et j'ai envie de repartir loin, très loin. Mater des levers de soleil sur l'autoroute qui mène en Slovénie, lézarder sur une plage après une nuit blanche, et baragouiner en anglo-machin pour savoir où trouver à manger. Bref. Une fois de plus, retour brutal à la réalité en fermant iPhoto.

Enfin, et c'est important, deux bons points pour cette quatorzième édition : je n'ai presque rien bu (quelques gorgées de bière dans la choppe d'un autre), et les quelques personnes de 20six présentes étaient sympathiques.

Étonnant non ?

ligne 4

J'aurais pu vous raconter les horribles détails du mariage auquel nous avons assisté samedi, mais nous sommes rentrés tellement perturbés qu'en rentrant à Paris, nous avons décidé de foncer au cinoche ;

- Maïa, nous allons vivre un instant rare...
- Ah bon ?
- Oui, regarde, le métro vient d'arriver pile à 21h42. C'est pas magique ça ?
- Chéri, au lieu de raconter des conneries, tu veux pas me dire l'heure qu'il est ?

Bon, il va nous falloir un petit moment pour nous en remettre complètement.

c'est pas parce qu'on n'a rien à dire...

- pourquoi tu blogues jamais en ce moment ?
- parce que je n'ai rien à dire...
- t'as qu'à dire que tu m'aimes...

Petite voix suppliante, regard de lémurien, une main posée sur mes fesses. Il faut au moins être un informaticien pour rester stoïque face à ce genre d'attaque...

- oui mais ça, je le montre peut-être assez pour ne pas avoir à l'écrire, non ?
- t'as qu'à bloguer que tu m'aimes mainnnnn'nnant !
- mmmh, trente secondes ok ?

Je change de page, pour consulter ma troisième boîte mail. La main sur mes fesses remonte le dos, caresse la nuque, une langue se met à faire le tour de mon lobe d'oreille. Mes pupilles commencent à me jouer des tours, l'écran tremblotte.

- tu m'aimes plus, hein, c'est ça ?...

Classique, depuis tout petit je sais déjouer ce genre de piège. Pourtant, y'a un truc qui cloche. La main qui est redescendue, et le frisson qui me parcourt l'échine peut-être. Ou la bouche qui glisse sur mes lèvres.

- arrête de dire des bêtises, allez. Je finis de lire mon courrier, ok ?

Toujours cette main qui glisse sur ma peau, si doucement que ma raison me lâche. Je n'ai plus que des terminaisons nerveuses sous le bronzage. Au moment précis où la dernière synapse claque, la main, la langue, le souffle, tout s'arrête brutalement. Deux secondes plus tard, elle est déjà roulée en boule sous une lourde couette, en train de lire un traité de géopolitique kossovar.

inspection terminale

non-histoire d'une non discussion avec lunar sur le terminal OSX

of course!

20h30, grand moment de communion quotidienne, nous faisons les courses dans un supermarché parisien. Maïa est prise d'une soudaine envie d'un truc dont le nom lui échappe tout aussi soudainement :

- Et si on achetait, tu sais, euh... les trucs verts qu'on prend avec du vin rouge, là...

Il m'a fallu deux secondes pour trouver (mais je triche, beaucoup d'amour et des dizaines d'apéros y sont pour beaucoup). Alors, à votre avis, que voulait-elle acheter ?