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Geekeries

Non Simone, Guy est très calme, ça n'a rien à voir promis.

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Quand les FAI français cassaient Internet

Vous vous souvenez du scandale Verisign en septembre 2003 ? Le méchant registrar détournait toutes les erreurs 404 et les réponses NXDomain pour les renvoyer sur une page censée aider l'internaute perdu. Ca s'appelait SiteFinder, et c'était une véritable machine à faire du fric potentielle, avec publicités ciblées et tout le toutim.

Heureusement, ça avait fait un tel bruit que Verisign avait été obligée de se rétracter. Exit SiteFinder, donc.

Exit ? C'était sans compter sur la rapacité de quelques fournisseurs d'accès français. L'idée a en effet été reprise par Noos, Club Internet, et France Télécom. Chez l'opérateur historique, vous serez par exemple redirigé, si vous n'avez pas de chance et que votre DNS a été "patché", vers le SiteFinder sauce franco-belge : aide-a-la-navigation.net.

Alors, heureux ? Si ça n'est pas le cas, vous pouvez aller crier votre désespoir aux oreilles de vos fournisseurs d'accès. Ou aller faire un tour chez la grenouille pour en apprendre encore plus.

Un drôle d'insecte...

Je viens de passer trente minutes à résoudre un bug de l'interpréteur Javascript de Safari 1.3 (ayant l'interdiction d'entrer dans la pièce d'à côté pendant l'emballage des paquets, il fallait bien que je m'occupe, hein... Bon, j'aurais pu faire la vaisselle, mais c'était un peu trop attendu, j'ai préféré faire original ;-) )

  • Description du symptome : un code Javascript utilisant des exceptions fonctionne sur IE6, Gecko, KHTML, Opera, mais... pas avec JavascriptCore.
  • Début de solution : ajoutez donc un point-virgule à la fin de vos instructions "throw"

(Je rappelle qu'a priori, les point-virgules ne sont pas obligatoires en Javascript)

C'est vraiment curieux, comme bug... D'ailleurs, si quelqu'un pouvait me dire s'il est également présent dans Safari 2.0, ça serait chouette.

Bon, au passage, ça m'aura permis de découvrir la console Javascript de Safari, qui est bien cachée, mais terriblement pratique. Pour les curieux, donc, il suffit, dans un terminal, de taper :

defaults write com.apple.Safari IncludeDebugMenu 1

Vous trouverez plus d'infos dans la FAQ Safari

zqsd

Quand j'étais jeune, il m'est arrivé d'avoir à faire à des jeux piratés. Rassurez-vous de suite, je n'en suis pas particulièrement fier et j'en garde quelques souvenirs horribles.

A l'époque, outre le fait que ça prenait des plombes à télécharger, c'était un peu compliqué à installer. Il fallait parfois faire des choses absolument sidérantes, comme décompresser les textures puis les recompresser dans le bon format. Après une telle transformation, on obtenait généralement dans le jeu de superbes applats rectangulaires qui auraient rendu n'importe quel graphiste ayant bossé sur le jeu fou de rage, mais bon. C'était le prix à payer pour ne rien payer. On pouvait aussi télécharger les démos, mais c'était beaucoup moins drôle, et beaucoup moins geek.

Une fois les textures massacrées, il fallait s'occuper des musiques et des bruitages. Ces transformations n'avaient rien à envier à celle que je viens de décrire, mais l'oreille humaine est bien plus sensible aux déformations acoustiques que l'oeil ne l'est vis-à-vis des pâtés de pixels. Il est donc inutile que j'ajoute quoi que ce soit sur cette étape, vous grincez normalement assez des dents. Moi aussi à l'époque, mais c'était à cause des sodas sucrés que je buvais en trop grande quantité.

Généralement, après ce dur labeur, il y avait une chance sur deux ou trois pour que le jeu plante lamentablement avant même d'avoir affiché un logo. Frustrant, mais bon.

Aujourd'hui, je ne joue pas à un jeu que je n'ai pas acheté. Certains me traiteront de vieux con, mais ce sont les mêmes qui râleront parce qu'Electronic Arts a tué tout le monde et décline chaque année une nouvelle version à peine modifiée de chacun de ses jeux. Bref, un jour, j'ai gagné de l'argent et j'ai décidé de rémunérer les concepteurs de jeu. Avec un bémol quand même, puisque j'achète généralement les jeux PC un ou deux ans après leur sortie. Ca me permet d'acheter à prix fort tous les nouveaux jeux qui sortent sur ma console de salon, sans trop avoir l'impression de me faire dépouiller. Voilà pour les aspects psychologiques.

Cette habitude de pingre m'a valu de n'acheter qu'aujourd'hui Half Life 2. Essentiellement pour la joueuse qui m'accompagnait à la fnac, d'ailleurs, mais un peu par curiosité, quand même. Je suis comme ça moi, j'aime bien me réveiller deux ans après la bataille. Une fois le jeu arrivé à la maison, je me suis atelé à son installation.

Hop, je mets le CD dans le lecteur. Jusqu'ici tout va bien. Comment ça installer Steam ? Non, moi je veux Half Life. Ah, il faut accepter l'installation de Steam, c'est lui qui lancera l'installation de HL2. D'accord alors. Je subis la copie de 4.5Go sur le disque, et croyez-moi, même avec un lecteur de DVD, c'est long. Ca y est, je peux jouer ? Mais... Pourquoi il m'a installé la démo jouable de HL2 ?! Grmbl. Pour jouer, il faut enregistrer un compte "Steam". Pas de problème, je rentre mon numéro de série, mon nom, une adresse de courriel valide, j'accepte la license d'exploitation qui n'est disponible qu'en anglais et qui précise que toute transaction se fera en langue anglaise et que si je ne suis pas content je n'ai qu'à pas jouer à HL2 et d'ailleurs on se demande pourquoi je l'ai acheté. Compte créé. Je peux jouer ? Ah non. Maintenant, le gentil Steam me décompresse le jeu, le vrai. Et Counter Strike Source avec, tiens. Tant mieux, y'avait écrit sur la boite que c'était fourni avec. C'est d'ailleurs ça qui a décidé la joueuse à mes côtés. Bien. Une heure plus tard, c'est décompressé. Fini ? Je peux faire un headshot ? Non. Il faut mettre à jour le jeu. 30 minutes de plus. Ah et puis tiens, avant de jouer, veuillez noter, cher utilisateur, que vos pilotes vidéo sont vieux, moches, qu'ils sentent mauvais, qu'on en veut pas et que le jeu risque de mal fonctionner, de griller votre écran et faire hurler votre chien à la mort. M'en fous, j'ai pas de chien. Et puis bon, ma carte vidéo a 3 mois, et mes pilotes sont tout neufs. Mais comme mon constructeur de GPU sort des nouvelles versions plus vite que son ombre, je cède à la tentation. 30Mo et un redémarrage plus tard, j'ai de quoi satisfaire le petit Steam. "Jouer".

Et là, Steam, toujours lui, m'affiche une *pub*. Je suis outré. Ca fait 2h que j'essaie d'installer ce bordel pour jouer, et il m'envoie une pub. Mais lâche-moi maintenant, j'en veux pas de ta pub pourrie ! Je veux FRAGGER !

Bref. Une fois l'énervement passé, et le jeu essayé, je n'ai qu'une chose à dire : en comparaison, un jeu piraté, c'était facile et rapide à installer. Mais c'était quand même moins beau.

Geeky

Tout le monde ne parle que de Web 2.0. Bon, tant mieux à la rigueur, ça force les gens à considérer les technologies web avec un peu moins de condescendance et un peu plus de "wouah ouh!", mais c'est un poil frustrant de voir que ça ne prend que maintenant, avec un nom ridicule, quand on tente d'enseigner et promouvoir une bonne partie de ce type de technologies depuis deux ans, sous le nom un peu moins vendeur mais un peu plus honnête de "technologies web".

Bon en attendant, le buzz autour du web 2.0 m'aura quand même permis de bien me poiler en lisant le plan de la prochaine conférence Web 1.0. Et de regretter amèrement de ne pas pouvoir assister à une autre conférence, un poil plus sérieuse.

CTRL-Z

Ce blog, ainsi que le serveur qui l'héberge, sera indisponible à partir de demain après-midi, et pendant une période indéterminée à ce jour. Je vide complètement mon (ex-)appartement, et par conséquent, j'enlève câbles, colle sur les murs et boitiers du placard.

Néanmoins, j'espère pouvoir remettre le serveur en ligne en moins de deux semaines. Voilà. C'est à ça qu'on reconnaît un geek : il offre des vacances à ses machines.

update: hop, c'est reparti !

Fluxcon.

Il y a des jours comme ça, où on s'apperçoit que la vie n'est peut-être pas aussi rose qu'on le voudrait. Pour une fois, ça n'a rien à voir avec le travail. C'est juste un petite déprime passagère entraînée par un plongeon dans le coeur des sources d'une petite application que je maintiens pour le projet Debian : fluxconf.

Au début tout allait bien, ça faisait un truc que je ne voulais pas faire moi-même : éditer un fichier de configuration. Avec une souris plutôt qu'un clavier, et sans rien avoir à comprendre au machin obscur qui trainait sur mon disque. C'était pratique, donc. Et puis j'étais prévenu, c'est écrit au dessous de la license :

Don't blame me for the pure Gruik style please

Comme ça sentait le français qui tente de parler le Tchèque-Spears, j'ai contacté l'auteur, qui est bien français. On s'entend bien, et on est sur la même longueur d'onde. C'est peut-être pour ça que je n'avais pas fait attention avant. Ou peut-être aussi parce que c'est du GTK, et que c'est contre ma religion (un matin, j'ai fait un décalage de mapping clavier, le A de Athée est devenu le Q de Qt). Bref.

Bref donc, un jour je me suis dit que j'allais l'aider, le monsieur. Il me disait avoir presque abandonné le projet par manque de temps et de motivation, c'était juste un machin pour apprendre. En deux courriels, j'avais un accès CVS. C'était il y a six bons mois. Et là, depuis hier, c'est le drame. En deux jours j'ai bien passé 4 heures sur cette chose, à corriger bug après bug, chaque fois en me disant que c'était le dernier que je corrigeais tellement c'était laid. Résultat, ça ne fonctionne toujours pas, j'ai trouvé quarante bugs supplémentaires, je me suis aperçu que l'application ne sert strictement à rien en l'état, et je commence à comprendre comment fonctionne GTK, malgré moi. Burp.

Le bon côté des choses, c'est que je me suis penché en même temps sur Ruby/GTK2, et que, si le toolkit est atroce à utiliser en C, il est plutôt mignon mappé sur un langage objet. Surtout sur du Ruby en fait. L'autre bon côté des choses, c'est que si je continue à me motiver comme ça, dans une semaine, fluxconf sera entièrement réécrit en Ruby/GTK2, fonctionnera pour de vrai, ne fera pas d'erreurs de segmentation, ne perdra plus votre config, et sera plus abouti. Avec un peu plus de travail, il sera même indépendant du toolkit. Enfin ça serait sympa. Comme ça, dans une période ultérieure de motivation, je pourrais apprendre en vrai Qt.

On peut toujours rêver.

history repeating

introduction

MovableType est un excellent logiciel. Il a peu évolué récemment, mais il reste à la fois l'un des plus simples et l'un des plus efficaces. Un peu perturbant pour les non-informaticiens (la première minute, du moins), il est d'une souplesse telle qu'on peut en faire exactement ce que l'on veut, assez rapidement. Mais voilà, il n'est pas libre. Il ne l'a jamais été.

Aujourd'hui, la communauté des carnetiers de la blogiboule mondiale est en émoi. SixApart, la société qui a créé MovableType, a décidé de gagner plus d'argent avec son logiciel, et tout le monde tombe des nues en découvrant la license qui l'accompagne.

Pourtant rien n'est nouveau. Je me souviens avoir eu ce débat avec TDD et Lunar, il y a presque deux ans. A l'époque, je voyais MT d'un mauvais oeil, un peu comme je balance aujourd'hui à Java de sales regards noirs. Longtemps je me suis dit que j'allais utiliser un outil libre. C'était avant que j'essaie MT.

Bref, aujourd'hui, tout le monde fait le bout de chemin que j'avais commencé en décembre 2002, et se rue vers les alternatives. Pour ne pas rester sur la touche, je me suis mis en tête d'aller voir comment les autres outils ont évolué en un an et demi.

Au menu des alternatives possibles, donc :

  • TextPattern
  • WordPress
  • B2Evolution
  • DotClear

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L'informatique, KDE et les jeunes enfants

Voici la traduction (un peu librement adaptée) d'un petit billet d'un développeur KDE. Certains passages sont douteux, parfois à cause du passage au français d'ailleurs, mais dans l'ensemble c'est assez cohérent.

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Geeky standards ?

Blog & Blues pose une question intéressante à propos des standards du web : sommes-nous en train d'assister à un dérapage ?

Beaucoup profitent du mouvement de promotion des standards pour faire en même temps, voire avant cela, la promotion des logiciels libres. Je n'ai rien contre, si c'est bien fait, mais c'est rare. Ce genre de forcing entraîne assez systématiquement un braquage de l'interlocuteur. Du coup, plutôt que de faire avancer les standards, on créé une confusion standards web / logiciels libres / intégristes.

Évitons donc de tout mélanger, tout n'en sera que plus efficace. Et si vous manquez d'arguments pour convaincre vos interlocuteurs, un petit tour sur openweb pourra vous aider à expliquer pourquoi les standards web sont importants. Pour les anglophones, The Web Standards Project reste une lecture riche et intéressante sur ce thème, qui dispose d'un grand nombre de liens très utiles pour vous mettre sérieusement aux standards web.

l'internationale

S'il y a bien une chose qui est internationale, c'est la bêtise. Qui ne va jamais sans la stupidité, la facilité, le manque de profondeur, la cupidité, et l'avidité. Il paraît qu'on vit en démocratie. Dans un pays, donc, où le peuple gouverne, où les gens ont leur mot à dire.

Pourquoi alors faut-il qu'un tas d'abrutis décide seul d'autoriser des entreprises sans déontologie à nous spammer ?

Bon, j'ai configuré un joli spamassassin pour aller avec mon kmail, ça devrait tenir quelques temps, et la solution est élégante