Chénas, Beaujolais
Comprenez-moi bien, chers lecteurs (peut-être devrais-je parler au singulier de mes lecteurs. C'est comme dans Highlander, il ne doit en rester qu'un...). Si je néglige ce blog, c'est pour de bonnes raisons. Tenez, par exemple, ce weekend, au lieu de vous saouler avec mes petites histoires pas toujours très drôles sur les brevets logiciels, je suis allé m'enivrer de campagne, de verdure, et de religiosité. Et d'un peu de beaujolais, aussi. Il fallait bien, après une aussi belle messe, noyer notre envie irrépressible de chanter Alleluia ho ho ho ho, Alléluia ha ha ha ha, gratte-moi la ptite bête que j'ai par là ah ah ah.

Bref, après quelques goulées d'air bourguignon, notre moral était déjà remonté comme il faut. (Non je ne parle pas de moi à la première personne du pluriel, vous n'y êtes pas. Maïa, en revanche, y était. Vous raccrochez ?). Après quelques verres de bon vin, c'était l'euphorie, et après avoir gouté le paradis, cuvée spéciale 2004, pas tout à fait terminé de fermenter, nous chantions à tue tête et nique tympan du Britnouille Federline (et c'est pas Spears qu'avant, je vous jure).

Bref, ce fut un très joli mariage, bien dans la tradition du coin. Il y avait le curé qui dansait sur Cloclo - qui a définitivement bien fait de s'électrocuter, les amis du marié qui se moquaient gentiment de RCF tout en se foutant ouvertement du bonhomme, et Maïa qui analysait les textes de la messe sous un oeil expert de féministe athée outrée un poil bourrée.

Il y avait aussi les petits fours, avant le repas, qui ont été sauvagement détournés par une bande de trois gloutons - que je ne nommerai pas parce que j'ai dit plus haut que je parlais de moi à la première personne du singulier - et le dortoir où j'ai failli mourir de froid, étouffé sous un matelas, tué par d'infâmes odeurs de pieds et terrassé par les ronflements du second fan de britnouille dans la pièce (incroyable). Et enfin, il y avait le petit ruisseau qui fait rêver ma coureuse. Mais à condition qu'il y ait trois bars, douze restos, et deux complexes UGC à moins d'une minute à pieds, sans personne à 15 kilomètres, cinémas et bars compris. Et que le ruisseau se la ferme quand on en a assez des glouglous, clapotis clapotas et autres ploufs, parce que bon, le silence, merde, c'est pas trop demander quand même ! mmh ? (note: c'est aussi pour ça que je l'aime, nous partageons mauvaise foi et valeurs saines)

La citation du weekend va quant à elle à la mariée. Interrogée sur la difficulté qu'elle avait pu éprouver à faire le premier pas, elle a répondu :

C'est pas un premier pas que j'ai dû faire, c'est une randonnée !

Applaudissements général.

Avec tout ça, j'en avais presque oublié que jeudi, à 8h30, je dois avoir trouvé une formule magique pour caser 52 étudiants sur 44 chaises. Sans qu'il n'en reste un seul debout.

Tiens, je vais me resservir un peu de pinard, moi.