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tirer la couverture

Rassemblement. C'est le terme qui convient le mieux à la manifestation de samedi, à laquelle j'ai « participé » (en la remontant à l'envers, certes. Là, Lunar vient d'esquisser un demi-sourire, qui cache mal sa déception). Rassemblement, et certainement pas cohérence, cohésion. Pourtant la cause était juste, et méritait largement cette cohésion.

Mais c'est toujours la même chose. 8 Mars ou pas, on retrouve toujours les mêmes, les groupes activistes, les semi-sectes, qui viennent défendre leurs petites affaires plutôt que de contribuer au débat actuel. Que venait faire la centaine d'hommes virils brassardés LO, brandissant LO, chantant LO, dans cette manifestation pour les droits des femmes ? À les voir, on se posait la question. À les entendre, même pas. Franchement. Et quelle est la légitimité de SOS Rascisme dans toute l'histoire ? Pas énorme.

Tout est récupéré, digéré, asceptisé. Tout le monde cherche à tirer la couverture vers soi, et tout le monde a les pieds glacés. Pas étonnant, en fin de compte. Le jour n'est pas arrivé où les décisions communes seront respectées, où on respectera les individus non pour leur ego ou leur barbiche ridicule, mais pour leur valeur et leurs idées.

La blogiboule vaincra

C'était mercredi. Il était tard, j'avais presque fini ma semaine de travail théorique (soient 39h) et j'étais ruiné de fatigue. En me dirigeant vers le Hall's beer et la 8ème rencontre ParisCarnet, je me disais que c'était pas vraiment sérieux, et que j'allais rester une petite heure, juste pour faire bien et dire bonjour au gens.

Sauf que voilà, la salle était comble, et tout le monde semblait s'être passé le mot. Pour un peu, on se serait presque cru à la première MousseNavire, au sous-bock, tant les nouvelles têtes émergeaient de partout. Bankair et Spoutnik d'abord, comme sortis de mon esprit embrumé. Des journalistes ensuite, partout, en train de prendre des notes en se faisant dragouiller par Kasparov et son piercing de poils. Et doudou, djam et Oz qui se pointent avant TDD, en pensant l'y retrouver. Le monsieur avait oublié de décrocher, il se droguait au java et aux étudiants à l'INSIA.

Histoire d'ajouter au spectacle de la soirée, de drôles de mots fusaient. Georges, venu rendre visite aux carnetiers parisiens, gagne le grand prix du mettage de manu sur le cul, en m'annonçant qu'il a fait trois ans à l'EPITA (dont deux semaines de présence cumulée, un grand classique), et qu'il a connu MM. Dumoucel et Aganahi. Du coup, on est un peu partis dans tous les sens, tels les gros geeks du mercredi soir qui se la racontent moi j'ai un /goinfre, tu vois. Incompréhensible comme on aime, c'est toujours un plaisir de voir les yeux ronds des gens autour, qui peinent ensuite à cacher leur dédain.

Fin de soirée toujours plus alcoolisée, mon esprit a du mal à suivre mes paroles. J'essaie vaguement de construire une conversation intelligible en face de Kalou, mais je n'ai plus de cerveau. Mon cortex réclame son lit, tandis que je n'ai qu'une envie, c'est de passer la nuit avec tous ces gens, histoire d'aller jusqu'au bout de cette orgie de relations humaines. (comme le résumait très bien Valérie, non ça n'a rien de sexuel. En parlant des Elles, tiens, d'ailleurs, elles donnent un concert mercredi prochain à la maroquinerie)

random PITA

Bon, plus ça va, plus la débilité et les excès du sale monde capitaliste à outrance pourri m'énervent. Dernière aberration en date, VeriSign, qui après nous avoir pété internet avec son service sitefinder, remet le couvert en attaquant l'ICANN en justice pour entrave à sa liberté de tout casser. Du coup, j'ai beau ne pas être très militant dans l'âme, je vous invite quand même tous à signer cette jolie pétition, qui ne servira à rien bien sûr mais qui au moins vous permettra de vous défouler sur votre souris et votre clavier en cliquant partout. GrrrrrrrrRRRRRR (rien à voir avec un film d'Alain Chabat).

Pendant ce temps là, dans un petit pays résistant encore et toujours à l'intelligence, monsieur Michel-Edouard nous gratifie d'une jolie campagne de publicité bien démago contre la baisse du pouvoir d'achat, et prend tout le monde à témoin en fustigeant la loi Galland, qui interdit la vente à perte. Une campagne bien pensée, puisqu'elle s'étale sur des affiches noires, plus difficilement « taggable » avec de simples stylos.

Vous me trouvez un poil remonté ? C'est normal. Je suis en train de lire des choses remontantes, Yves. Mais j'ai lu plein de textes intelligents avant. D'abord, Archimondain Jolipunk. Un essai qui convaincrait même Madelin que le capitalisme fonce droit dans le mur. Ensuite, Cadres sans tête, une nouvelle qui fait réfléchir, et qui remet en question notre course effrenée pour la sacro-sainte productivité. Enfin, une analyse écrite un peu vite mais assez pertinente sur l'avenir de l'informatique et ses implications dans la vie sociale et politique, sous la forme d'une hypothèse sur la mort annoncée de Microsoft.

Si en lisant ça vous n'envisagez pas l'avenir sous un autre angle, attendez la fin Juin. Maïa se chargera d'enfoncer le clou.

Oui ce billet est bordélique (tm).

perspectives glaciales

Le Pentagone, en s'appuyant sur les théories scientifiques, annonce que d'ici 2020, les changements climatiques entraineront une montée sensible du niveau de la mer et un nouveau type de guerre pour l'énergie, l'eau, et la survie. Rien que ça.

Petit extrait, parce que c'est effrayant :

A secret report, suppressed by US defence chiefs and obtained by The Observer, warns that major European cities will be sunk beneath rising seas as Britain is plunged into a 'Siberian' climate by 2020. Nuclear conflict, mega-droughts, famine and widespread rioting will erupt across the world.

The document predicts that abrupt climate change could bring the planet to the edge of anarchy as countries develop a nuclear threat to defend and secure dwindling food, water and energy supplies. The threat to global stability vastly eclipses that of terrorism, say the few experts privy to its contents.

(source : The Guardian)

C'est bien tout ça, mais dans 16 ans, j'aurais 40 ans moi. C'est un peu jeune pour mourir noyé...

Bon, en même temps, cette étude est subjective. Alors que le rapport de l'OIT sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, publié il y a déjà presque deux ans, et tout aussi occulté, est bien objectif lui. Et à bien y réfléchir, si le capitalisme à outrance continuait comme il est parti, on pourrait tous mourir au travail...

30.48cm

Leçon numéro 42 : les faire pâlir de jalousie.

vide-grenier

Mon placard est un véritable musée.

un monde tentaculaire

tout seul
Vous avez remarqué ? Aujourd'hui tout le monde est sorti en poulpe. J'ai bien essayé de faire comme eux, en allant prendre l'air, mais marcher sur un pied, c'est pas évident. Surtout quand on ne voit pas en relief parce qu'on a perdu un oeil.

À cloche patte, j'ai quand même réussi à me déplacer jusqu'au supermarché, où j'ai acheté deux boites de mouchoirs, deux serviettes de toilette, et un drap pour deux. Histoire de me donner une contenance.

C'est dur, un weekend sans sa moitié.

c'est chaud

Tout a commencé hier, quand j'ai reçu une invitation qui a bien failli partir directement dans ma boite à spam. Mais bon, un mail d'Elrond, ça ne pouvait pas être un spam, vous en conviendrez (qu'on parle du vrai ou non, d'ailleurs. Tiens d'ailleurs, pour vous, qui est le véritable Elrond ? L'Elfe, ou le pote ? Et peut-on être pote avec un Elfe ? Et après les gens disent que : 1. mes parenthèses sont trop longues; 2. mes billets sont obscurs et bourrés de références personnelles incompréhensibles; allez comprendre...).

Bref, tout ça pour introduire un site qui va faire frémir Kasparov et son employeur type copains d'avant 2000 : orkut.

Alors le principe, c'est de regrouper tous vos potes de tous les horizons (vous me direz, vous n'avez peut-être qu'un seul horizon, mais bon) en un seul endroit, où vous pourrez leur faire des bisous, leur déclarer que vous êtes un fan, et dire au monde qu'ils sont cools. On peut également y discuter, rejoindre des castes (pardon, des communautés, rien à voir avec l'anneau), et y perdre sa journée. Ou sa nuit. Ou les deux. Bref.

Aujourd'hui, entre mon rendez-vous ultra-urgent chez le coiffeur et mon cours ultra-dense de CSS, j'ai donc pris cinq minutes pour spammer la terre avec des invitations à rejoindre orkut.

Sans concertation aucune, j'y ai retrouvé les boulets ™, des blogueurs, des épitéens, et même le staff d'hsc, alors bon, même si c'est bleu, même si ça a un sale nom bizarre, et même si ça ressemble à une façon détournée de se chopper plein d'adresses mails pour pas un rond, allez y jeter un oeil, ça poutre grave de chez grave !.

musicalité décalée

^^V^^: Tu connais Didi Bridgewater ?
moi: di Bridgewater...
^^V^^: Bridgewater

Voilà comment je me suis fait prendre à mon propre jeu. Je vous épargne la seconde réplique, je la garde pour mes amis, histoire de conserver l'effet de surprise.

Ça ne faisait pas une heure que nous étions arrivés au Hall's beer. Pourtant, nous étions arrivés à l'heure, presqu'en avance. Kasparov n'avait pas encore dégainé son appareil photo (tu comprends, je préfère l'argentique, c'est moins flou...) et Xtof devait déjà nous avoir dit qu'il devait partir en bicyclette.

Arrivés les (presque) premiers donc, et repartis les (bons) derniers de cette soirée ParisCarnet - septième du nom, qui fut sûrement ma plus longue expérience de blogueur sobre et conscient, bien que malade. Toujours les mêmes têtes au rendez-vous, plus deux ou trois surprises (et comme tout le monde le sait, la surprise en fait, au Hall's beer, c'est un oeuf). Sauf que pour une fois, je ne me suis pas contenté de regarder ces visages, j'en ai profité pour leur parler (si si Lisbei, t'étais perdue dans ta Bretagne à compter les cris de mouette, mais j'ai des témoins, je peux parler parfois).

Au hasard de ces discussions, Kasparov déclinait la playlist de mademoiselle monstre. Il y avait du NIN, et du Cure. Du coldplay et les VRP. Et puis un groupe pour vieux (même pas trentenaires, ndm), U2. Forcément, quand on m'a sorti que personne de mon âge n'écoutait U2, j'ai bondi. Intérieurement. C'est à dire que j'ai tressailli de la paupière (ceux qui me connaissent voient bien ce que ça peut donner). Non parce que dire que Bono mène un groupe pour vieux, ça serait comme dire qu'il compose pour Wim Wenders, qu'il invite Salman Rushdie à ses concerts, ou que je suis un vieux, au fond. Enfin un jeune vieux. Qu'était à peine né pour la sortie de U2:3.

Et puis j'avoue, j'ai sursauté une deuxième fois, plus brusquement, de façon un poil plus visible, en écrasant au passage le poster que je protégeais farouchement depuis quelques heures. Ben oui parce que V., toujours elle, a avoué écouter les Elles (et je vous passe le débat houleux sur la prononciation du nom du groupe). Dans ma courte vie, je n'avais rencontré que Bankair pour écouter ce truc. En fait, hier, je me suis rendu compte que non, ça n'était pas un petit groupe local de Fleury-Mérogis dont la chanteuse avait tappé dans l'oeil (un peu à côté de l'arcade) de bankair, mais un groupe un vrai, qui faisait des concerts et tout. Il paraît même que sur scène, les Elles s'envolent.

Y'a qu'à voir, d'ailleurs, elles passent le 14 février de cette année à Bretigny Sur Orge, au Rack'Am à 20h30, et ça coûte 10 €. Si ça c'est pas une preuve ultime qu'elles ont du succès...

contre-productivité illustrée

Ce matin, tout le personnel recevait par mail un jeu intrigant qui ressemble à s'y méprendre à une partie de base-ball où la balle est un pingouin. Étant un fanatique de linux, je trouvais l'exercice d'un goût douteux, et je boycottais, gromelant que, si ça continuait, la liste des employés allait ressembler à une liste d'échange de blagues pour commerciaux ou VRP n'ayant rien d'autre à faire de leurs journées.

Il y a vingt minutes, après avoir passé la journée à m'arracher les cheveux sur un gestionnaire de listes de diffusion, justement, je décidais de cliquer sur le foutu lien, histoire de voir à quoi s'amusaient mes collègues. Enfin, ceux qui ne sont pas en train de se planter la gueule dans la neige molle à Risoul.

Le score à battre était de 330. Eh bien, avec toute la mauvaise fois qui me caractérise, j'annonce que c'est impossible. J'ai analysé le machin, joué au ralenti, désassemblé le script et repeint ma souris en rouge, y'a rien à faire, c'est complètement irréaliste. En trois rebonds, à la rigueur, je me plante à 321. Mais 330, ma bonne dame, 330 !

soupir

RIAA bien qui rira le dernier

Sous des apparences de site sérieux, sendthemback.org vous explique en cinq points comment effectuer un joli DoS.

Au passage, je suis outré, ils ne parlent pas des fichiers musicaux au format OGG.

le fléau moderne

Après avoir passé une semaine à tapper sur du virus à coup de hache et de hashmaps (rien à voir avec les rollmops), j'avais bien mérité un petit weekend bucolique pour me reposer. L'esprit perdu au milieu des arbres, je regardais donc choupinouille se faire un sang d'ancre - et commencer à bloguer sur l'écorce, en attendant que les parents ouvrent les hostilités, ou le dialogue.

L'alcool aidant, les langues se délièrent vite. Y-compris dans le pot de chambre de la France, d'où le frangin de la belle picolait sévère en hurlant des vive la yougoslavie !. Sur l'instant, il faisait d'ailleurs fort honte à son amie urkrainienne. Ils n'ont beau rêver que de ciel bleu et de blé, ces gens là n'ont rien contre un peu de retenue. Surtout si c'est pour se murger à autre chose que de la vodka - c'est un véritable scandale !

Entre deux verres, quarante plats et douze heures de sommeil, j'attaquais les dernières cent pages du foutu nom de la rose de sa mère qui passe une écho, et l'évocation du bébé mettait choupi bien mal à l'aise. Du coup, j'en oubliais Internet, l'informatique et le vague régime diététique commencé il y a quelques temps. C'était sans compter sur ma soeur.

« - Tu peux m'aider, j'ai mon titre qui refuse de rester au dessus de mon tableau...
- grmbllmpph ?
- sous Word...
- Tu l'as acheté ?
- Oh m'emmerde pas, ça m'énerve assez comme ça !
- Bon...
- Ça fait deux heures que je suis là-dessus, j'ai tout essayé, ça m'énerve, ça m'énerve, ça m'éneeeeeeerve ! (ici, je saute quelques bordées d'insultes)
- D'accord, j'arrive. »

clic. clic. clic.

« - Mais comment t'as fait ! raaaah, je suis dégoutée !
- j'ai fait clic clic clic. C'était pas sorcier tu vois...
- pffft, ça marche jamais de toute façon ce truc. La prochaine fois je le fais à l'encre de chine et à la plume sergent major, ça ira plus vite.
- Ou alors, tu utilises OpenOffice.org, ça sera parfait, tu verras.
- Open quoi ?
- non rien... »

Après, j'ai eu la bonne idée d'aller lire mes mails, avec le vieux machin qu'on appelle un modem. Trois heures plus tard, j'avais effacé les 75 commentaires de spam sur le blog que vous lisez. Six heures plus tard, j'avais installé MT-Blacklist et mis à jour mon MovableType en 2.661.

Là tout de suite, je croise les doigts pour que tout s'arrête. Manque de bol, je bosse demain.

Geeky standards ?

Blog & Blues pose une question intéressante à propos des standards du web : sommes-nous en train d'assister à un dérapage ?

Beaucoup profitent du mouvement de promotion des standards pour faire en même temps, voire avant cela, la promotion des logiciels libres. Je n'ai rien contre, si c'est bien fait, mais c'est rare. Ce genre de forcing entraîne assez systématiquement un braquage de l'interlocuteur. Du coup, plutôt que de faire avancer les standards, on créé une confusion standards web / logiciels libres / intégristes.

Évitons donc de tout mélanger, tout n'en sera que plus efficace. Et si vous manquez d'arguments pour convaincre vos interlocuteurs, un petit tour sur openweb pourra vous aider à expliquer pourquoi les standards web sont importants. Pour les anglophones, The Web Standards Project reste une lecture riche et intéressante sur ce thème, qui dispose d'un grand nombre de liens très utiles pour vous mettre sérieusement aux standards web.

changeons de disque

Le gouvernement, dit-on, a lancé une offensive contre la contrefaçon, avec en ligne de mire Internet et les logiciels de P2P. De la part de gens qui votent des lois telles que la LEN, plus rien ne m'étonne, mais tout de même, je suis assez agacé.

Et s'il n'y avait que le gouvernement, encore. Samedi soir, pendant la grand messe de TF1 et NRJ - les NRJ Music awards, différents artistes ont interpellé sans relâche le public épars et amorphe et très Cannois pour qu'il arrête de télécharger de la musique. Parce que, vous comprenez, c'est très mal, ça fait beaucoup de tort à Maxime Le Forestier, par exemple, qui fait de la si bonne soupe. Le bouc émissaire Internet était sur toutes les lèvres, dans tous les esprits.

Comme on n'avait pas bien compris, les majors ont ensuite annoncé une baisse de 10% à 13% des ventes de CD, en montrant du doigt, encore une fois, Internet. L'argument est puissant, rendez-vous compte, 10%. Comme tout le monde sait, l'économie était florissante en 2003, les gens ont acheté plus de voitures, plus de matériel HiFi, plus d'ordinateurs, plus d'hélicoptères télécommandés, plus d'appartements parisiens et plus de Royal Jelly. En gros, seules les ventes de CD ont chuté. Ce qui est vraiment surprenant, d'ailleurs, les CD étant des produits de première nécessité.

Ceci étant, j'ai une autre explication à cette baisse phénoménale des ventes de CD. Prenons un gros consommateur de musique - au hasard, moi. J'achetais environs 3 CD par mois, jusqu'en 2003, parfois plus. Que s'est-il passé l'année dernière pour que mon attitude change ? Simplement, l'industrie du disque a trouvé bon de commercialiser des CD « protégés », qui sont toujours copiables avec le bête lecteur de CD-ROM que j'ai au travail, mais qui ne passent plus ni dans ma chaine, ni dans mon PC personnel. Je me suis fait avoir une fois, avec l'album de Massive Attack, mais on ne m'y reprendra pas. Je n'ai donc pas acheté, alors que je les attendais avec impatience, les derniers albums de Placebo, Ben Harper, A Perfect Circle, et Calexico, par exemple. Mais j'en oublie plein, que j'aurais volontiers mis dans mon panier au hasard de mes pérégrinations dans les rayons des disquaires s'ils n'avaient pas été protégés. Au total, si je fais le compte, ma consommation a effectivement du chuter. Pas de 10%, non, plutôt de 30. J'irai même jusqu'à dire qu'il m'est arrivé de télécharger ces albums pour pouvoir les écouter. Très efficace, donc, cette politique stupide de protection. Merci de faire preuve d'une si grande intelligence, chers majors, chers artistes.

Les lobbies des producteurs musicaux sont puissants. Ca ne les rend pas visionnaires, et c'est bien dommage. Ils nous ont fait le coup avec la cassette audio, puis avec le CD. Les deux supports ont été taxés, puis surtaxés. Ils nous ont fait le coup avec les disques durs, qui se sont également fait taxer. C'est maintenant le tour d'Internet, et déjà des propositions de loi pointent le bout de leur nez, qui veulent mettre en place une surtaxe de l'upload. Brillante idée. Au passage, on devrait aussi surtaxer les communications téléphoniques, les colis postaux, les postes radio, les télévisions, les décodeurs, les fleurs et les hamburgers (y'a pas de raison).

L'avenir est sombre, nous sommes dirigés par des crétins.

Serpentons

Après une bonne demi-heure de concentration extrême, il me reste encore un peu de place. J'ai les pouces tout abimés. haut, gauche, bas, droite, en cadence et en rythme. Miam, miam, miam. J'en arriverai à bout.

Soudain, sorti de nulle part, un petit bruit strident rompt le lourd silence. J'ai couvert tout l'écran de mon téléphone avec mon serpent, et je viens de me mordre la queue. Seulement voilà, ce faisant, j'ai gagné. 1875 points à Snake II, ça vous forge le caractère, et ça vous flatte l'égo.

Enfin quand même, ils auraient pu mettre une animation quand on gagne.

La vie, la vraie

Ce soir, j'ai du faire une pause dans mon travail. Oui parce que c'était bien beau de corriger des copies, préparer des cours, écrire un partiel, patcher les scripts du serveur de mail, déployer des agents snmp, et installer des machines, mais ça ne résolvait pas mon problème de ce soir.

Dans l'ordre, je devais :
- écrire un mail à mes parents, histoire de leur dire que j'étais en vie, et histoire de leur souhaiter la bonne année. Les pauvres ont dû dépenser 3h de forfait rien que pour me laisser des messages sur ma boite vocale.
- payer mon loyer. Il y a des gens qui attendent patiemment en se rongeant les sangs, et d'autres qui vous foutent dehors en plein hiver. Mon agence de location est de ceux-là. Vous me direz, vu le temps que je passe chez moi, ça ne serait pas un drame, mais bon, quand même. J'ai des obligations moi, je suis hébergeur...
- vider ma poubelle et nettoyer la pile de vaisselle dans l'évier. Mon appartement commençait vraiment à ressembler à un espace de culture microbienne sauvage. Ouverture de porte, heaume sweet heaume, enfilage de gants, et au boulot. Étape instructive s'il en est - j'ignorais par exemple que la soupe de potiron créait d'aussi jolies fractales en se déshydratant au fond d'une assiette creuse.

Malheureusement, je n'ai pas réussi à tout faire en une soirée. Il me reste encore 200 mails non répondus dans ma boite urgent, quelques bugs critiques à traiter dans mes paquets Debian, et un bon giga de photos à trier.

Bon, ça attendra bien un autre mois.

l'homme invisible

J'aurais bien fait un compte-rendu de Paris Carnet, mais j'ai oublié ce qui s'y est dit. A part, bien sûr, cet échange de non-paroles mémorable avec Lisbeï.

Ça n'aura pas été faute d'essayer de communiquer pourtant. Elle m'a souhaité la bonne année, a campé quelques siècles juste à côté de moi, et a fait deux ou trois tentatives d'ouverture. Moi, mutique, perdu dans mes pensées sombres et rongé par un regard et deux absences, je n'ai rien trouvé à dire, si bien que même Nacara était plus bavarde.

Vu de l'extérieur, que ce soit du dehors de ma tête ou de l'intérieur du plat de frites d'Eve, ça avait l'air bien, pourtant, cette réunion de blogueurs. Tout le monde causait de tout et de rien, d'Italie et de lumière, de Franc-maçons et de boucs, de wifi et d'autogestion, d'odeurs de mer et de goûts amer. Joueb était là, 20six était là, et u-blog était à l'honneur.

Moi, j'étais ailleurs, et je ne suis nulle-part.

dreams are my reality

En lisant un article de Laurent annonçant le retour de Damelon, je me suis lancé dans une ènième petite réflexion sur les standards du web et la façon de faire avancer les choses pour qu'ils fassent un peu plus qu'exister sur le papier électronique (bon, d'accord, pour qu'ils soient utilisés, en gros, hein, pour prendre un petit raccourci...).

En fait de longue réflexion métaphysique, je me suis juste dit que les cordonniers donneurs de leçons se devaient au moins d'être bien chaussés. Bon en fait, je ne sais pas du tout réparer mes chaussures. À l'extrême limite, je sais pleurnicher pour attendrir la fille assise à côté de moi, en lui tendant mon lacet qui vient de me claquer dans les doigts. Ou aller voir le cordonnier, le vrai, pour qu'il me remette un bout de semelle sous mes éternelles chaussures de jeune premier (de la classe). En revanche, les standards web, je commence un peu à connaître, à force (cette phrase est un hommage caché à un billet de tdd, je vous laisse deviner lequel. - tousse - )

Donc ce soir, j'ai décidé de mettre blog out en conformité avec WAI et la Section 508. Oui môssieur. Ben c'est coton. Elle est hargneuse cette petite bête de moulinette, je vous le dis.

Paris Moscou Berlin

En deux jours, on peut faire le tour de d'Europe. Berlin, Londres, Rome, Budapest, Reykjavik, dans l'ordre ou le désordre. Tout ça tranquillement installé sur un siège confortable de business en cuir noir, soupirant au moindre geste de votre postérieur.

L'Europe en deux jours, donc, j'ai testé. On voyage vite avec internet. Et pour récupérer du décalage horaire (et des parties de Warcraft jusqu'à 3h du matin avec choupinouille maïa), je vais aller me reposer en Bretagne, histoire de fêter le réveillon avec de vieux amis.

Un bon ciel gris, de l'eau fraîche et de la forêt, y'a que ça de vrai.

Et ma Noël ?

Il y a un truc qui me turlupine là quand même. Dans deux mille ans, je serai mort à trente-huit ans, à cent quarante-deux, ou je me serai fait euthanasier à soixante-dix huit. J'aurai eu de la barbe, ou pas. J'aurai pu faire le guignol autour d'une table, picoler à loisir en blaguant sur le pinard. J'aurai fait quarante jours de régime, foutu le boxon dans un temple, et raconté des trucs incroyables à douze potes – au moins. Et y'en aura bien eu un pour me faire des crasses en sortant des toilettes les mains propres.

Dans deux mille ans, le 16 Octobre, on s'offrira plein de cadeaux ? Ah non, je suis bête, y'avait pas d'âne pour me souffler dessus à ma naissance. Remarquez, maintenant que j'y réfléchis bien...