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Au fait ... c'est quoi partir ?

Ils s'en vont, là ou plutot là-bas. Voilà, c'est ça. Ils s'en vont. Mais pourquoi ? chance pour certains ... fuite pour d'autres ... Quoi qu'il arrive ça ne peut être qu'enrichissant. Ils s'en rendront compte lorsqu'il parleront à leurs amis 10 mois plus tard et qu'ils se diront : "Merde, mais on n'est plus en phase du tout avec ceux que l'on a connu autrefois avant !".

Nouvelle culture, nouvelle langue, nouvel appart, nouvelle voiture, nouveaux amis aussi, nouvelles joies, nouvelles expériences, nouvelles prises de tête, nouvelles cuites sûrement et nouvelles nouveautés. Vous avez 6 mois devant vous pour ne plus pouvoir déscotcher le rictus permanent que vous aurez eu en passant la frontière. Du soleil dans vos coeurs même en hiver.

Wish you a good trip.

Berlin, c'est pas que du føøt

L'été au Danemark était trop chaud - et pas assez en même temps. Je voulais changer d'air. La coupe du monde de foot était une excuse suffisement valable pour partir faire un tour à Berlin. Après tout, Copenhague n'en est qu'à 600 km - dont 70 à faire en bateau.

A Berlin, il faut parler aux gens dans la rue. La phrase magique, c'est bien évidemment Ich bin französisch. Quel heure est-il ? Ich bin französisch - L'Italie va-t-elle gagner ? Ich bin französisch. C'est la clef. Au Panorama Bar, vous irez danser sur donavon frankenreiter en buvant des cocktails à 2 euros juste avant de partir pour le Qdorf, où les danseuses sont plus habillées que les serveuses. Encore une fois, n'hésitez pas à abuser de la phrase magique. Ca vous permettra d'avoir de l'alcool gratuit et d'ouvrir la bouche des berlinoises.

Le lendemain, allez voir la défaite de l'équipe de France, ça aura le mérite de fermer les grandes gueules.

Manu, quelque part, je t'envie.

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kiddik

Dans le tourbillon de la vie

(clin d'oeil à ^^V^^. J'aimais bien son titre, comme d'habitude)

- “Hé, salut, c'est N. !”
- “Ah, bonjour ! Comment tu vas ?”

A vue de nez, ça doit faire environ 3 ans qu’on ne s’était pas parlé. Peut-être même 4. Ce n’est pas qu’on s’était disputés, c’est juste que la vie, des fois… Bon et puis quand même, on s'était un peu disputés, mais je ne me rappelle plus bien à quel sujet. Et ça ne nous empêche pas de démarrer la conversation. On se raconte un peu nos vies, on comble les trous dans les récits faits par les amis, on reconstitue peu à peu le puzzle. Mais quand même, quelqu'un a pris un malin plaisir à mettre des coups de pieds dedans pour éparpiller les pièces, alors on ponctue souvent avec des oh et des ah, et on fixe les pièces à coup de colle Cléopatra histoire de figer l'image.

Après le premier mail, on décide de manger un morceau. Après le second, on découvre qu'on habite dans le même quartier. Au bout du troisième, je panique un peu, et j’essaie de me rappeler la dernière fois qu'on s'est vus.

Ce soir, en rentrant à la maison, je me demande comment, depuis ce jour-là, la vie a pu nous emmener là. Maïa tombe de sommeil. Je branche mon casque en la regardant s'endormir doucement.

Change your heart
Look around you
Change your heart
It will astound you
I need your lovin'
Like the sunshine

Everybody's gotta learn sometime

And I need your lovin'
Like the sunshine

Everybody's gotta learn sometime - à écouter interprétée par Beck

Le calme après la tempête

Silence de mort dans la rue. Les télévisions se coupent, avant la fin du générique, avant la remise du saint Graal. Gueule de bois généralisée. Cordes vocales usées, maquillages effacés d'un revers du bras.

Demain, la vie reprendra son petit bonhomme de chemin, il fera toujours très chaud dans le métro, nos ministres chuteront toujours dans les sondages, et les Français se rueront enfin vers les plages. On en entendra sûrement quelques-uns pester contre l'arbitre. D'autres râleront parce que ça soulage, et on entendra encore parler de ces jeunes qui mettent en péril l'avenir du pays.

En fait, c'est très beau Berlin, vu d'ici. Et puis j'ai bien regardé, l'herbe y est bien plus verte que chez nous.

Wir fahren nach Berlin !

C'est officiel. Il me reste 24 jours chrono. 24 épisodes, 9 en France, 15 dans la capitale Allemande.

Dans ce (très) court laps de temps, il me faudra terminer ce que je dois régler ici, puis trouver un appartement là-bas, y mettre le nécessaire pour vivre (donc, le téléphone, l'ADSL, et un matelas), avant de commencer un nouveau morceau de vie. Nouveau travail, nouvel appartement, nouvelle langue, ça va faire beaucoup.

Heureusement, je garde Maïa près de moi.

back in bläk

Une heure et trente minutes. Les choses se passent, maintenant, ici. Et à force d'abuser de langue de pute, on en oublie de dire merci.

Je vous envoie donc une bonne poignée de bonheur, je croise les doigts pour que les petits et grands événements à venir s'accomplissent, et je présente mes excuses à tous les tympans que j'ai fait siffler.

Et pour finir, je vous dédicace la playlist aléatoire des cinq dernières minutes ;

  • Complete control - the Clash
  • A short term effect - the Cure
  • We float - PJ Harvey
  • Love song - the Cure

so the fire is almost out and there's nothing left to burn i've run right out of thoughts and i've run right out of words as i used them up, i used them up...

yeah the fire is almost cold and there's nothing left to burn i've run right out of feeling and i've run right out of world and everything i promised, and everything i tried yeah everything i ever did i used to feed the fire

i used to feed the fire i used to feed the fire i used to feed the fire but the fire is almost out is almost out... and there's nothing left to burn no there's nothing left to burn not even this...

and the fire is almost dead and there's nothing left to burn i've finished everything... and all the things i promised, and all the things i tried yeah all the things i ever dreamed i used to feed the fire

i used to feed the fire i used to feed the fire i used to feed the fire but the fire is almost out...

half my life i've been here half my life in flames using all i ever had to keep the fire ablaze to keep the fire ablaze to keep the fire ablaze to keep the fire ablaze... but there's nothing left to burn no there's nothing left to burn and the fire is almost out there fire is almost out almost out, almost out almost out, almost out...

and there's nothing left to burn

the Cure - 39

Kill all the white people (Bläk No. 2)

Ah ah ah, je t'ai encore eu, fourbe !

Biiiiiiiiip...

Ah ouais mais non, pas deux fois là. *swishhhh*. Comment je maîtrise le passage de portes du métro qui se referment sur mon moi extérieur ! Sliiiiiiide ! Bon, où en étais-je déjà ?

Ah ah...

Nan, ça je l'ai déjà dit. En plus les gens commencent à me regarder de travers, faut que je fasse gaffe, j'ai dû m'esclaffer à voix haute. Oh là là, rien ne va plus. Bon. Virgin, comme dirait Madonna. Me voilà !

Matons les rayons. Des disques, des disques, et encore des disques. Je suis absolument jaloux, il y a plus de disques dans ce magasin que chez moi. C'est anormal. Il faut remédier à ça. Bon, l'inconvénient, c'est qu'ils les vendent, leurs disques, les traitres. Observons donc la situation, il va falloir la jouer fine.

Rotation, décalage, hop

Manu, rouvre les yeux ou tu vas te prendre un vendeur.

Hop, les yeux fermés celle là, dans ta f...

- Monsieur ?
- Euh, pardon, je suis un peu fatigué...
- Monsieur ça va ?
- Ouais ouais, pas de mal, j'espère que je n'ai pas abimé votre meuble avec ma cuisse

Sa mèèèèèèèèère le coiinnnnn !

Alors, voyons... Ooooh, des disques à 8 euros ! géniâl. Tiens, N.E.R.D. Ouais, genre, je l'ai déjà çui-là, hé hé. Ah non merde, je l'ai pir...emprunté. Ah ouais... Bon, pas le choix, faut que j'investisse là. Bon, ensuite, y'a quoi de bon... Ooooh ! un unplugged d'Archive. Troooop bien. Pffff, faut que j'arrête les consonnes à répétition, on dirait que j'ai bu douze cafés là. ouuééééééééé. Bon, les voyelles aussi alors. Oh oh oh. Un autre disque en nice price. Naaaan... Je ne peux quand même pas acheter ça... Oh allez, on va pas faire le radin, tiens, on prend, ça m'évitera d'aller le chercher chaque fois sur radio.blog. Tant pis pour la honte, allez.

Tudum tudum. Direction la caisse.
*bip*.
*bip*.

Qu'est-ce qu'il a à me regarder comme ça ce vendeur ?

- Euh, les deux premiers, je comprends...
- Mmmh ?
- Mais là, le troisième, vraiment, euh...

Le troisième quoi ? De quoi il me... Hein ?! Oh ça va hein, j'achète les black eyed peas si je veux hein...

- Euh. Nan sérieux, vous allez vraiment me faire la morale alors que vous diffusez du Hélène Segara ?

Non mais.

Summer Breeze (Bläk No. 1)

Gauche. Non, droite. Batard. Hop, hop, L, grande barre, Tétris dans ta face. 'foiré. Mais bouffe les tes lignes ! Dégage. Tiens. Grmbl.

Oups. Merde, vous êtes là ? Ah ouais... bon, je ne vais pas vous raconter mes parties hein, ça va vous saouler. Même si c'était prévisible. Y'a 3 dans déjà, quand j'ai commencé à vous ennuyer sur cette page, ça s'appelait "histoire d'une brique de tétris en 3 dimensions". Sauf qu'à l'époque, c'est moi qui tournait dans une pièce, pas les pièces qui me faisaient tourner en bourrique.

Rah, mais lâche moi à la fin ! Tiens, prend dix lignes et va ch... héééé, t'as pas le droit de me mettre 3 tétris dans la tête ! C'est pas juste, t'es vraiment rien qu'une IA pourrie véreuse ! Tricheur !

Ouais bon. N'empêche, tous ceux qui ont joué à Bubble Bobble, Puzzle Bobble, Columns, Meteos et Block Out (celui-là même, oui, en 3D là), savent ce que je vis. Vous fermez les yeux, vous continuez la partie. Des bulles, des briques, tout ça c'est pareil, des amas de pixels qui vous encombrent le cerveau toute la nuit. Limite, vous vous réveillez pour arrêter de les voir. Evidemment aussi, j'imagine que les canettes de Coca Bläk à une heure du matin n'aident pas. Pas plus que celles de Dark Dog ou de Burn, du reste.

Ah ah ah, je t'ai enfin eu, jeu moisi !

Biiiiiiiiiiiiip.
*clong*

Hein ? Plait-il ?

Meeeerde, ma station !

La famille s'agrandit

grey
pink
black

Rue des cascades

Pure Evil

C'est sûr, je dois vraiment travailler pour une entreprise démoniaque. Ah, on me souffle dans l'oreillette que non, pas du tout. Allez comprendre, il doit y avoir un message caché.

(et on remercie oz pour ses url à la con :) )

Plus au sud

les gros, provence

Il nous fallait une voiture de location. Le train était déjà plein depuis longtemps, et le train train trop bien installé. Un mercredi soir pas tout à fait comme les autres, nous nous sommes jetés sur la route, vers le grand soleil et les petits marchés de Provence. Il était 21 heures, Paris dégorgeait mais on se faufilait, l'air de rien, un sourire innocent sur les lèvres. Sept longues heures et un court sandwich plus tard, nous arrivions à destination.

Puis tout est allé bien trop vite. A peine avait-t-on fermé les yeux pour profiter du soleil que nos épaules se sont mises à picoter. On s'est jeté dans une piscine pendant que Mario battait Luigi, là-bas, sur le transat, avant de digérer melon, fraises et jambon de pays. On a perdu nos esprits en s'enfilant des Sprits, tandis que les bouteilles de rosé voyaient double. Du coup, les cordes à linge ont décidé de dessiner des versets du Coran dans le bleu du ciel, et la chaleur a dilaté nos tympans tels des gommes à mâcher. Et puis, on a fini sur la planète Mars, ou pas très loin.

L'écho de nos rires résonne encore, mais déjà le moteur ronronne. L'itinéraire touristique nous rejoue une version accélérée des dernières 96 heures, et la lumière jaune s'échoue une dernière fois sur le flan des collines du Vaucluse, de la Drôme, de l'Isère, de la Drôme, de l'Isère... Puis c'est la nuit.

Le silence. Le thème de Barry Lyndon émerge des ondes, alors que les cerveaux endormis mélangent Beethoven, Bach et Danny Elfman. Handel ainsi spolié se retourne dans sa tombe pendant que nous retournons à notre torpeur nocturne.

Au petit matin, on est de nouveau lundi. Le train est arrivé sept heures avant nous, nous avons des wagons de sommeil en retard, des valises pleines sous les yeux et des fragments de vacances plein la tête. Le réveil sonne. Comme tous les matins, France Info engage son interminable ritournelle. Dans une heure, je couperai la radio pour partir au travail.

Encore une toute petite heure.

Tout est calme

(almost) Missing In Action

Il y a quelques siècles, j'utilisais un PC de bureau quotidiennement. J'essayais alors nerveusement de mettre ma distribution à jour plusieurs fois par heure, ce qui était tout à fait stupide. Presque aussi stupide que de régler son aggrégateur pour qu'il aille vérifier toutes les 5 minutes si un nouvel article n'a pas été publié sur blog out (hint), mais pas tout à fait.

Ensuite, j'ai mangé une pomme. Comme chacun sait (toi-même tu sais, arrête de bailler, Corneille), je suis extrêmement allergique aux pommes. Je n'en ai donc croqué qu'un bout, car je suis parfois un garçon raisonnable. Pendant cette période, j'ai un peu délaissé ma machine de bureau ; elle n'était pas très simple à déplacer, et j'aime bien consulter wikipedia en écoutant Marianne James et Manu Katché s'engueuler pour savoir si c'est plutôt groove ou grave.

Du coup, quand ma maison virtuelle s'est écroulée après l'échec de son test d'intelligence (un café à qui la comprend, tiens, celle-là), j'ai dû me remettre, un peu la mort dans l'âme, à utiliser mon parallélipipède rectangle. Première observation : il se prend toujours pour un aspirateur couplé à une machine à laver en mode essorage. C'est très désagréable, surtout quand l'élue de votre coeur ronchonne en essayant de s'endormir. Deuxième observation : c'est très difficile à prendre sur ses genoux, et les câbles d'alimentation sont bien trop courts.

Malgré ces petits problèmes d'accessoires, j'ai décidé de remettre en service ma vieille distribution. Mise à jour, téléchargements monstrueux, quelques minutes à fixer les caractères qui défilent, et puis boum. Mon interface graphique s'est figée, un deux trois rien ne va plus, appelez le samu des ordinateurs, tout est cassé. Tant mieux, aller, j'étais parti pour faire du ménage, je repasse sur la console, je tapotte au clavier, fouille, essaie de réparer un minimum, grave un CD, et décide de changer de crémière. Et de distribution. Je vous passe l'installation, j'ai pris une distribution qui ne passe pas sa vie à vous demander de la lui expliquer. Je vous passe aussi les longues minutes de redémarrage, et j'en viens à la conclusion.

Si les AMD64 sont aussi appréciés des geeks que les PPC, ils sont tout autant négligés par les développeurs. Pas de plugin flash, pas de support des codecs win32, une galère sans nom pour lire des mp3, j'en passe et des bien pires. Ubuntu sur AMD64, c'est pas prêt pour l'utilisateur lambda. C'est même pas prêt pour moi. grmbl.

(Et le premier qui me sort un "ben t'as qu'à coder" ou un "file le patch", je lui renvoie un flashkick glazmanien dans la tronche avant de hurler tel le manu manu sauvage).

manu contre le reste du monde

Voici un extrait de la scène 3, acte VII, je suis un incompris
Mercredi, vers 22h05

Personnages : manu (égal à lui-même), Maïa

Notes scénographiques : Le rideau se lève sur manu dans son salon en train de regarder une émission culturelle.

- manu (malicieux) : "hé, imagine, ça serait trop fort que Beverly chante du Eels !"
- Maïa (résignée) : "Chéri, le monde n'est pas un jeu de mots..."
- manu (sur-jouant son personnage, comme à son habitude) : "si c'est comme ça, je vais bloguer, tiens"

(Un grand merci à Spoutnik, évidemment)

Patron, une bière et une aspirine !

Je suis un teckel nain, et cela n'a rien à voir avec le fait que je m'ébroue après m'être pris une averse. Après avoir énoncé ce paradoxe incroyable, il est possible que certains aient déjà fui. Les techniques de vieux prof démago n'ont pas toujours l'effet escompté quand elles sont utilisées sur internet, mais peu importe.

Reprenons donc. Vous avez tous déjà été témoin ou victime d'une attaque de teckel nain. Ou de n'importe quel autre animal court sur pattes qui fait trois fois plus de bruit avec sa gueule qu'une armée de dobermann affamés. Normal, me direz-vous, c'est pas tous les jours facile de se trainer une tronche de paillasson à sa mémère devant le regard condescendant de l'humanité toute entière, il faut donc trouver des compensations. Le teckel peut donc décider, comme ça, sur un coup de dent, de vous attrapper le pantalon. Si vous n'avez pas de chance et que c'est un teigneux, il risque même de ne pas lâcher prise, et vous allez vous planter un de ses crocs dans la couenne en essayant de vous débarrasser de l'excroissance quadripède qui s'accroche à vous comme une moule à son rocher (dédicace multiple).

Le teckel prend donc parfois des décisions stupides. Moi aussi. Par exemple, j'avais décidé un jour que j'allais devenir un chasseur-cueilleur du XXIe siècle, et j'avais commencé à me construire un arc avec une bonne branche de bouleau et un élastique industriel. J'ai fini avec une entaille grande comme la paume à la main droite, et un diplôme d'informaticien. Je vous passe l'épisode de 26 ans pendant lequel je me suis auto-persuadé que je n'aimais pas les huîtres, sans en avoir jamais goûté une. Tout comme l'épisode où je me suis auto-persuadé que si, j'aimais la bière, et où j'achetais des packs de 36 33 export, tel l'homme viril fier de sa Renault Fuego verte et de sa moquette sur le torse.

Jusqu'ici cependant, j'avais un énorme avantage sur le teckel ; mes décisions aléatoires n'affectaient personne directement. Et puis un jour, mes pattes ont commencé à rétrécir, mon poil est devenu lisse, et je me suis mis à grogner. La première fois que cela m'est arrivé, je devais être en voiture, un peu à la bourre, comme à mon habitude, et sans idée précise du chemin qu'il fallait que j'emprunte pour arriver à destination. J'avais alors une copilote, qui savait lire une carte routière, mais bêtement, je me suis dit qu'il était inutile de l'embêter, que j'allais bien trouver. D'ailleurs, je reconnaissais déjà la pharmacie au coin de la rue, 50 mètres plus loin, j'étais donc sur le bon chemin. Evidemment, 50 mètres plus loin, la pharmacie s'est avérée être une boucherie, la droite est passée à ma gauche, et je ne savais plus du tout où j'étais. Mais plutôt que de revenir sur ma décision initiale (souvenez-vous, ne pas embêter la copilote), j'ai dû grogner un "oh mais oui, bien sûr", garder la face, et continuer à me perdre. Deux fois, dix fois, j'aurais pu arrêter de me raconter des salades. D'autant que je savais très bien que j'étais complètement paumé, et qu'il me fallait réagir vite si je ne voulais pas arriver avec plus d'un siècle de retard sur l'horaire. Mais non. Au moment où j'ai enfin avoué, vous vous doutez que la copilote était : 1. furieuse, 2. interloquée. Mon museau s'est alors allongé, nettement.

Plus récemment, en saluant une foule de gens, j'en ai zappé certains, complètement inconsciemment. Sauf qu'évidemment, si eux n'avaient pas remarqué, moi ça m'a un peu travaillé. Ouais parce qu'en plus d'être un teckel mutant, je suis aussi victime d'un grand complot - pour résumer, l'humanité contre moi. Et encore, je ne suis pas sûr que cela n'implique que les humains, parfois les parc-mètres me regardent de travers. Donc, après ne pas avoir fermé l'oeil de la nuit parce que j'avais oublié de saluer les gens, gens qui avaient forcément tous dû s'en rendre compte, je me suis dit qu'il fallait que j'assume. Et je n'ai donc plus jamais osé dire bonjour à une paire de personnes. Evidemment, comme je continue de les voir, ça donne lieu à des scènes cocasses où je fais des pirouettes incroyables pour que le fait d'oublier de dire "bonjour" passe inapperçu au milieu du reste. Evidemment, je continue de dire bonjour à d'autres, et quand les gens se mélangent, les genres aussi.

Conclusion, si vous me voyez dans la rue en train de faire la roue sur mes roues (de roller), en train de grimacer devant une grand-mère ou de regarder partout en prenant l'air perdu, soit je suis en train de chercher mon chemin, soit je suis en train de saluer.

Chacun ses parades.

Toujours en chanson

Temporary failure to close my eyes
leeds to a final
loss of sanity
I need to slip
into a deep sunken sleep
And drift far, far away
from reality
I'm dreaming

Demain, je re-positive. En attendant, je laisse l'orage passer. Et l'armée d'anges qui l'accompagnent.

C'est Mickey qui a gagné

Quelle douce candeur que celle d'un blog fraîchement créé. On y met tout et rien. De petits fragments insignifiants, qui s'entre-mêlent jour après jour pour former une image. Quand on commence un blog, on perd immédiatement la lutte contre toute sorte d'exhibitionnisme. Avant même d'avoir appuyé sur la première touche, on a déjà révélé au monde beaucoup plus qu'on ne l'imaginait. Au fur et à mesure que viennent les lecteurs, on s'implique encore, toujours, et quelque soit la manière utilisée, on laisse trainer les indices sur son quotidien, sur ses humeurs, sur ses opinions et ses plaisirs. Rapidement, ce n'est plus le blog qui est perçu comme l'oeuvre de son auteur, mais le blogueur qui est analysé à travers ses écrits.

Il y a quelques années, j'avais proposé une petite règle à mes élèves, en leur expliquant le principe des forums usenet :
ne jamais juger quelqu'un sur ses seuls écrits.

J'aurais dû m'en souvenir plus tôt, et l'appliquer plus souvent.

The color of my dreams

It isn't always I am well
For sometimes I am ailing
And yet in steaming night I smile
To downplay this my failing
And make a noise to bury all
Of your weeping and your wailing
And then in bed by little light
And closed off from it all
I must try and bring a conscious end to night
And hope that dreams begin to fall

The color of my dreams, they would be you... ruby
Oh if I could close my eyes and bring you to me
Push your head into
Make you not you not you not you but me

And then in dreams I wander free
And see some things I'm meant to see
And sometimes even I see thee

And would the night go on and on
And not tomorrow end at dawn
And whatever mat I lay upon
Dissolve

The color of my dreams, if I had dreams, they would be you... ruby
Everything I do is done to bring you closer to me
When you sleep your breath it blows right on through me

The color of my dreams, if I had dreams, they would be you... ruby
The color of my dreams, they would be you... ruby

And illness be or wellness thrive
My dream proves I am yet alive

Tweaker - Ruby

Blog.Worm: alerte au virus

Attention amis blogueurs, vous êtes désormais la cible d'un terrible virus pour les blogs. Il s'en prend à tous les systèmes de publication, qu'ils implémentent le XML-RPC ou non. Les différentes compagnies d'anti-virus n'ont pas encore trouvé de parade, compte-tenu de la complexité du code incriminé et de la difficulté à scanner un blog. Le virus se répand apparement très vite, en feignant de diriger le lecteur vers une bonne blague sur les blondes.

Dans un registre plus gai, sachez que ce billet fait la promotion d'une petite boîte à la mode. Je vous laisse trouver laquelle, évidemment (ok c'est pas dur).

Quand les FAI français cassaient Internet

Vous vous souvenez du scandale Verisign en septembre 2003 ? Le méchant registrar détournait toutes les erreurs 404 et les réponses NXDomain pour les renvoyer sur une page censée aider l'internaute perdu. Ca s'appelait SiteFinder, et c'était une véritable machine à faire du fric potentielle, avec publicités ciblées et tout le toutim.

Heureusement, ça avait fait un tel bruit que Verisign avait été obligée de se rétracter. Exit SiteFinder, donc.

Exit ? C'était sans compter sur la rapacité de quelques fournisseurs d'accès français. L'idée a en effet été reprise par Noos, Club Internet, et France Télécom. Chez l'opérateur historique, vous serez par exemple redirigé, si vous n'avez pas de chance et que votre DNS a été "patché", vers le SiteFinder sauce franco-belge : aide-a-la-navigation.net.

Alors, heureux ? Si ça n'est pas le cas, vous pouvez aller crier votre désespoir aux oreilles de vos fournisseurs d'accès. Ou aller faire un tour chez la grenouille pour en apprendre encore plus.