13 novembre 2003
le H de hawaï
Il y a un an, la mode, c'était d'ouvrir un blog. On a tout vu depuis : les blogs politiques, les blogs culinaires, les blogs de stars, les blogs sur 20six, les blogs en violet et jaune, et les blogs carambar. Ont fleuris les blogs sur les blogs, les blogs anti-blog, les contre-blogs et les blogounettes. Les blogs de geeks et les blogs de grrrrrl.
Aujourd'hui, les blogs imitent les arbres. Les ramifications de la blogiboule franchouillarde se défont, et la mode consiste à dire, très sérieusement, qu'on arrête son blog. Certains justifient. Tu comprends, ma grand-mère n'a pas apprécié de voir publier sur internet sa dernière recette de galettes aux aubergines farcies au glouglou trans-sibérien. D'autres envoient juste tout valser en claquant la porte. 'Chui trop un incompris du vois, t'façons mes lecteurs sont tous stupides. mmmmpf. Le répète pas, mais j'en ai ouvert un autre, un s'creeet...
Moi au milieu de tout ça, je suis un peu paumé. La question revient souvent : pourquoi est-ce que t'écris un blog ? Est-ce par impudeur ? Pour t'éviter de coûteuses séances de psychanalyse ? Pour ne pas penser que t'as encore oublié de t'épiler ? La réponse revient régulièrement, construite, mûrement réfléchie : parce que. Parce que parce que parce que.
Et pourquoi tu demandes d'ailleurs ? grmbl.
relectures
Pendant qu'un ange fait planer son crayon sur les feuilles de l'automne, je remonte le temps, un fois de plus, en fouillant dans mes archives.
Six ans plus tôt, donc, me voilà en train de citer à tout va, de tailler dans mes livres, pour introduire mes correspondances personelles. Ça peut paraître étrange, mais en voilà le résultat :
La bureaucratie est la mort de l'initiative. Il n'est rien ques les bureaucrates haïssent plus que l'innovation, en particulier celle qui produit de meilleurs résultats que les routines traditionnelles. Les améliorations font toujours paraître ineptes ceux qui se trouvent au sommet de la pyramide. Et qui prend plaisir à avoir l'air inepte ?Coda Bene Gesserit
Tous les gouvernements sont affligés d'un mal chronique. Le pouvoir exerce une grande attirance sur les phsychologies pathologiques. Ce n'est pas tant que le pouvoir corrompt, mais il fascine les sujets corruptibles. Les règles créent des fortifications à l'abri desquelles les esprits étroits édifient des satrapies. Etat de choses dangereux quand tout va bien, désastreux en temps de crise.Missionaria Protectiva
Dès demain, je relis Dune.
06 novembre 2003
L'effet Carion.
bilibip. Je saute du lit, j'assomme le réveil d'un coup de tête bien ajusté. Au passage, je me réouvre le crâne. Il fait frais. Ma montre me signale que le réveil a toujours 18 minutes d'avance. Je l'embrasse, et je me recouche.
bilibip. J'aimerais bien avoir une pêche d'enfer, mais tout ce que je tiens, là, c'est la couette, qui garde ma paresse bien au chaud. grmbl.
bililip. Bon d'accord, je cède. Décidément, je n'imaginais pas que parler avec autant de gens pendant cinq heures m'aurait cassé comme ça. A tatons, je me dirige vers le frigo, histoire d'y trouver de quoi m'ouvrir les yeux. Les images défilent. La troïka enfin réunie, dek\ qui me lit depuis 1989, un fameux joueur d'échecs lillois, le public de tdd, toute ouïe, et une excroissance capillaire. Ah, et tintin également. Si si, je suis sûr d'avoir vu tintin. Ou alors, j'ai encore rêvé. Pourtant, malgré mon état de fatigue avancé, je n'ai pas eu le temps de m'endormir. des trois réunions de blogueurs que j'ai faites, celle-ci était définitivement la plus chouette. On me fait signe à ma droite que même, c'était chuper !
(seul bémol, Georges n'a pas voulu nous expliquer très clairement quelle technique ancestrale les arabes du Soudan avaient utilisée pour agrandir je ne sais plus quoi).
05 novembre 2003
Santé.
La mine défaite, les cheveux hirsutes, j'ouvre un oeil. Les murs sont pâles, la crasse qui les recouvre par endroit rend l'endroit presque malsain. Mon estomac se retourne, je me traine vers un coin de la pièce. Il fait froid, et ma tête me pèse inhabituellement sur les épaules. Un robinet d'eau se rapproche dangereusement de mon front, par saccades. Ma langue a disparu. D'un coup de dents maladroit, je raye le métal plaqué contre mon visage.
Il paraît qu'en buvant cinq litres d'eau en moins de cinq minutes, on peut mourir. Oui mais là j'ai soif, alors tant pis, je risque le tout pour le tout. Je me jette ensuite sous la douche, histoire d'offrir quelques molécules d'eau supplémentaires à mon corps.
Il faut que j'arrête les onion rings, ça ne me réussi pas.