octobre 01, 2003

mots roses

plic ploc

Il pleut.

Le mois d'Octobre est arrivé, sans prévenir. Le ciel est gris, le vent est froid, les touristes ont disparu et les grognons qui klaxonnent à tout va sont de retour. Les strings ont regagné les tiroirs des commodes, et les culottes épaisses réchauffent les postérieurs refroidis par l'air du temps. Tout ce qui nous reste de l'été, c'est une poignée de blockbusters à l'affiche dans les cinémas.

Une nouvelle floppée d'étudiants a débarqué il y a de cela trois jours maintenant. Trois nuits, aussi, parce qu'ils travaillent sans cesse, les acharnés. Il faut dire qu'on prend soin de leur emploi du temps. Leurs yeux s'adaptent au climat. Hier encore, ils étaient de la couleur du soleil couchant. Ce matin, après une nuit claire, et 5 heures de cours intensif sans pause - excusez du peu, leurs joues imitent les vitres, qui se parent de goutelettes.

Mes joues à moi n'en mènent pas large non plus. Mon système lacrymal se met en route à chacun de mes baillements, et plus le temps passe, plus lesdits baillements sont fréquents. Du coup, je deviens fluvial de la tête au pieds. En accord avec le ciel. Regarder un écran devient vite insupportable, dans ces conditions. Malgré un déjeuner frugal, la digestion reste un moment difficile.

Cette fois c'est sûr, l'automne s'est installé. Il me faudra quelques jours pour m'y faire. En attendant, je veux des feuilles mortes, des parka, et un nouvel appareil photo. J'aimerais des sourires, de la bonne humeur, et une couette bien chaude. Et je rêve d'un train pour Caen.

October
And the trees are stripped bare
Of all they wear
What do I care

October
And kingdoms rise
And kingdoms fall
But you go on...and on...
U2 - October
Rédigé par manu à 13h12 | Commentaires (7) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]

juillet 15, 2003

dédicace

Petit message musical et nocture à un ami qui se reconnaîtra sans peine. Souvent je lui ai exposé ma façon de voir les choses, mon avis sur beaucoup de manifestations, et mon sentiment sur les extrêmes. Jamais je ne l'ai convaincu. Et voilà que, me trouvant très seul devant mes convictions, je me mets à écouter Brel.

Mon ami, je crois que tout peut s'arranger
Sans cris sans effroi même sans insulter les bourgeois
L'avenir dépend des révolutionnaires
Mais se moque bien des petits révoltés
L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre
Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner

Hâtons-nous d'espérer
Marchons aux lendemains
Tendons une main
Qui ne soit pas fermée
On a détruit la Bastille
Et ça n'a rien arrangé
On a détruit la Bastille
Ne pourrait-on pas s'aimer
Rédigé par manu à 02h58 | Commentaires (2) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]

juillet 13, 2003

café clope ou royale menthol

Weekend en forme de grande pause. Pause pause pause, comme ne dirait pas Winnie l'ourson en se tenant le front. Une pause agrémentée de lectures. Play. from Rusholme with love. Cette musique m'envoûte. Je l'ai découverte par hasard, en récupérant la bande son d'Alias. La série télé, pas mon dernier long billet [note pour kiwi]. L'ensemble de la bande son est d'ailleurs d'une grande qualité, et colle très bien aux ambiances de la série. Si vous aimez Mint Royale, la plupart de leurs titres sont dispos en Real Audio sur le site de leur label, faith & hope records. En ce qui me concerne, le reste de leurs chansons m'a fait penser à de la musique de bankair, d'où le titre du billet, orienté drogues dures légalisées.

J'aurais aussi pu vous parler d'hétéronormativité straight molle, des rapports entre les informaticiens et les autres, et des copines de geek. Mais lunar le fait mieux que moi, d'une façon tout à fait à lui, d'ailleurs. Maïa a raison : nous [nous] construisons mutuellement par opposition. Un petit peu. Pas toujours. Juste souvent en ce moment.

Rédigé par manu à 20h03 | Commentaires (4) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]

juillet 08, 2003

a sort of homecoming

U2 a écrit beaucoup de chansons sur la guerre. The unforgettable fire en compte un grand nombre, et c'est très certainement l'album que je préfère de tous, pour ses textes et sa musique.

Ma cafetière ronronne, l'odeur du café se répand dans ma chambre, et la musique m'envoûte. Écouter cet album, c'est revenir dix ans en arrière. Écouter cet album, c'est s'émouvoir beaucoup, en se penchant sur la gravité des textes. Écouter cette musique, c'est sentir combien la vie ne tient parfois qu'à un fil, et combien il est important de s'y raccrocher...

And you know it's time to go
Through the sleet and driving snow
Across the fields of mourning
Light in the distance

And you hunger for the time
Time to heal, desire, time
And your earth moves beneath
Your own dream landscape

Oh, oh, oh...
On borderland we run...

I'll be there
I'll be there...
Tonight
A high road
A high road out from here

The city walls are all pulled down
The dust, a smoke screen all around
See faces ploughed like fields that once
Gave no resistance

And we live by the side of the road
On the side of a hill
As the valley explode
Dislocated, suffocated
The land grows weary of its own

Oh, oh, oh...on borderland we run...
And still we run
We run and don't look back
I'll be there
I'll be there
Tonight
Tonight

I'll be there tonight...I believe
I'll be there...somehow
I'll be there...tonight
Tonight

The wind will crack in winter time
This bomb-blast lightning waltz
No spoken words, just a scream...

Tonight we'll build a bridge
Across the sea and land
See the sky, the burning rain
She will die and live again
Tonight

And your heart beats so slow
Through the rain and fallen snow
Across the fields of mourning
Light's in the distance

Oh don't sorrow, no don't weep
For tonight, at last
I am coming home
I am coming home
Rédigé par manu à 00h10 | Commentaires (4) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]

juillet 01, 2003

les petites phrases assassines

Dimanche soir. Perrine et moi parlons des diverses réactions à mon message sur la marche des fiertés, dans la voiture. Zégut parle aussi, de sa voix rauque, et rit un peu. La musique nous fait oublier notre conversation, et quelques « tubes » de bon gros rock des années 80 nous plongent dans la mélancolie. Et là, Queen débarque dans nos oreilles, avec un mythique we will rock you. On claque des mains, on tape des pieds (c'est une automatique, Perrine tape donc d'un pied), et on se dit, presqu'en même temps :
Queen c'était pas un groupe de pédés quand même.

Éclats de rire.

Ce midi, au Piano Fou, rue Oberkampf. Nous regardons notre assiette décevante dans le blanc de sa volaille au curry, en écoutant FIP. Les musiques s'enchainent, plus variées les une que les autres. Je remarque cette hétéroclicité, et Perrine me dis alors :
De toutes façons c'est bien connu, la musique de FIP c'est pour calmer les automobilistes dans les bouchons

Définitivement, la musique adoucit les moeurs.

Rédigé par manu à 14h50 | Commentaires (1) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]

mai 21, 2003

Si Rien Ne Bouge

Lunar ne va pas bien. Mais alors vraiment pas bien. Genre creux de la vague. C'est curieux, moi je suis plutôt plein d'entrain et d'enthousiasme ces temps-ci, mais je ne dois pas arriver à communiquer assez de tout ça autour de moi. SyndiKate, par exemple, me parait tout bonnement génial, et Lu' y mettait tellement de coeur que je n'ai pas vu venir du tout la crise de foi. Et puis il y a aussi toutes ces bonnes nouvelles qui ne font que s'accumuler autour de PSF. Le Monde, Nova, Tout le monde y va de son grain de sel pour faire grandir l'asso.

Bon c'est vrai qu'au fond, le climat est très étrange en ce moment à la bulle. Davux nous l'a joué terroriste de l'hypertexte et boycott du blog, TDD a arrêté de bloguer sur sa vie sexuelle pour nous parler de mona (il doit être amoureux), et ze nous écrit des blogs par mail en pleine nuit. En dehors de la bulle, Fleur reprend des couleurs en piquant une hurlante sur maïa, et bien à l'intérieur de la salle serveur notre Filer pète un câble et se fâche tout orange en décidant que si c'est comme ça, il va rebooter. Tout seul. Quand il veut. Et souvent même.

Bref, c'est la panique. Et moi au milieu de tout ça, je flotte. Ca doit être la musique, et puis aussi le fait d'être entouré de gens que j'aime bien.

Lu' m'a donné envie avec son texte et sa nuque. Voilà donc la justification du titre. Rien que pour vos yeux, à défaut de pouvoir satisfaire vos oreilles.

J't'écris toujours quand la menace du fond de la cour grimpe et me glace

regarde là-bas
du bout de mon doigt
si rien ne bouge
le ciel devient rouge

est-ce que je t'ai dis
l'histoire de cet homme
qui voulut tout
des femmes, de l'opium.

moralité
il est mort alité
tout passe, tout casse
le joint, le cul lasse

j'te dis encore

que l'hiver est mort

rallonge tes tresses

planque tes fesses

quand les amoureux
s'ramassent a la pelle
toutes les feuilles mortes
se marrent entre elles

et
il y'a des chances que rien n'bouge
il y'a des chances que rien n'bouge

ou elle va cet ombre ?
se perdre au loin
sur qu'un grand nombre
n'y verra rien

mon petit feu
j't'embrasse sur les yeux
je quitte l'enveloppe
j't'aime plus qu'un peu

et il y'a des chances que rien
n'bouge
il y'a des chances que rien n'bouge
des chances que rien n'bouge

Rédigé par manu à 20h20 | Commentaires (0) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]

mars 20, 2003

Délicate et Saine...

6 jours. 6 jours qu'elle me trotte dans la tête. La voilà, rien que pour vous. Merci AqME.

J'aime mieux le silence
Quand le temps est venu je préfère éviter
Et vivre pour l'instant
Peur de me laisser aller ou simplement rien encore
J'aime mieux laisser du temps au temps
Pour pouvoir vivre comme avant

Pris dans une joie délicate et saine
Seules mes blessures empêchentmes mots
De sortir, de guérir

Pardonne-moi et comprends mes peurs
Je les vis chaque heure
Chaque jour j'en pleure encore

Rédigé par manu à 12h41 | Commentaires (0) | TrackBacks (0)
Catégorie: [musique]