Il y a quelques siècles, j'utilisais un PC de bureau quotidiennement. J'essayais alors nerveusement de mettre ma distribution à jour plusieurs fois par heure, ce qui était tout à fait stupide. Presque aussi stupide que de régler son aggrégateur pour qu'il aille vérifier toutes les 5 minutes si un nouvel article n'a pas été publié sur blog out (hint), mais pas tout à fait.

Ensuite, j'ai mangé une pomme. Comme chacun sait (toi-même tu sais, arrête de bailler, Corneille), je suis extrêmement allergique aux pommes. Je n'en ai donc croqué qu'un bout, car je suis parfois un garçon raisonnable. Pendant cette période, j'ai un peu délaissé ma machine de bureau ; elle n'était pas très simple à déplacer, et j'aime bien consulter wikipedia en écoutant Marianne James et Manu Katché s'engueuler pour savoir si c'est plutôt groove ou grave.

Du coup, quand ma maison virtuelle s'est écroulée après l'échec de son test d'intelligence (un café à qui la comprend, tiens, celle-là), j'ai dû me remettre, un peu la mort dans l'âme, à utiliser mon parallélipipède rectangle. Première observation : il se prend toujours pour un aspirateur couplé à une machine à laver en mode essorage. C'est très désagréable, surtout quand l'élue de votre coeur ronchonne en essayant de s'endormir. Deuxième observation : c'est très difficile à prendre sur ses genoux, et les câbles d'alimentation sont bien trop courts.

Malgré ces petits problèmes d'accessoires, j'ai décidé de remettre en service ma vieille distribution. Mise à jour, téléchargements monstrueux, quelques minutes à fixer les caractères qui défilent, et puis boum. Mon interface graphique s'est figée, un deux trois rien ne va plus, appelez le samu des ordinateurs, tout est cassé. Tant mieux, aller, j'étais parti pour faire du ménage, je repasse sur la console, je tapotte au clavier, fouille, essaie de réparer un minimum, grave un CD, et décide de changer de crémière. Et de distribution. Je vous passe l'installation, j'ai pris une distribution qui ne passe pas sa vie à vous demander de la lui expliquer. Je vous passe aussi les longues minutes de redémarrage, et j'en viens à la conclusion.

Si les AMD64 sont aussi appréciés des geeks que les PPC, ils sont tout autant négligés par les développeurs. Pas de plugin flash, pas de support des codecs win32, une galère sans nom pour lire des mp3, j'en passe et des bien pires. Ubuntu sur AMD64, c'est pas prêt pour l'utilisateur lambda. C'est même pas prêt pour moi. grmbl.

(Et le premier qui me sort un "ben t'as qu'à coder" ou un "file le patch", je lui renvoie un flashkick glazmanien dans la tronche avant de hurler tel le manu manu sauvage).