^^V^^: Tu connais Didi Bridgewater ?
moi: di Bridgewater...
^^V^^: Bridgewater

Voilà comment je me suis fait prendre à mon propre jeu. Je vous épargne la seconde réplique, je la garde pour mes amis, histoire de conserver l'effet de surprise.

Ça ne faisait pas une heure que nous étions arrivés au Hall's beer. Pourtant, nous étions arrivés à l'heure, presqu'en avance. Kasparov n'avait pas encore dégainé son appareil photo (tu comprends, je préfère l'argentique, c'est moins flou...) et Xtof devait déjà nous avoir dit qu'il devait partir en bicyclette.

Arrivés les (presque) premiers donc, et repartis les (bons) derniers de cette soirée ParisCarnet - septième du nom, qui fut sûrement ma plus longue expérience de blogueur sobre et conscient, bien que malade. Toujours les mêmes têtes au rendez-vous, plus deux ou trois surprises (et comme tout le monde le sait, la surprise en fait, au Hall's beer, c'est un oeuf). Sauf que pour une fois, je ne me suis pas contenté de regarder ces visages, j'en ai profité pour leur parler (si si Lisbei, t'étais perdue dans ta Bretagne à compter les cris de mouette, mais j'ai des témoins, je peux parler parfois).

Au hasard de ces discussions, Kasparov déclinait la playlist de mademoiselle monstre. Il y avait du NIN, et du Cure. Du coldplay et les VRP. Et puis un groupe pour vieux (même pas trentenaires, ndm), U2. Forcément, quand on m'a sorti que personne de mon âge n'écoutait U2, j'ai bondi. Intérieurement. C'est à dire que j'ai tressailli de la paupière (ceux qui me connaissent voient bien ce que ça peut donner). Non parce que dire que Bono mène un groupe pour vieux, ça serait comme dire qu'il compose pour Wim Wenders, qu'il invite Salman Rushdie à ses concerts, ou que je suis un vieux, au fond. Enfin un jeune vieux. Qu'était à peine né pour la sortie de U2:3.

Et puis j'avoue, j'ai sursauté une deuxième fois, plus brusquement, de façon un poil plus visible, en écrasant au passage le poster que je protégeais farouchement depuis quelques heures. Ben oui parce que V., toujours elle, a avoué écouter les Elles (et je vous passe le débat houleux sur la prononciation du nom du groupe). Dans ma courte vie, je n'avais rencontré que Bankair pour écouter ce truc. En fait, hier, je me suis rendu compte que non, ça n'était pas un petit groupe local de Fleury-Mérogis dont la chanteuse avait tappé dans l'oeil (un peu à côté de l'arcade) de bankair, mais un groupe un vrai, qui faisait des concerts et tout. Il paraît même que sur scène, les Elles s'envolent.

Y'a qu'à voir, d'ailleurs, elles passent le 14 février de cette année à Bretigny Sur Orge, au Rack'Am à 20h30, et ça coûte 10 €. Si ça c'est pas une preuve ultime qu'elles ont du succès...