Déjà huit heures. J'attrappe mon manteau, mon livre et mon rhume, et je sors de l'appartement douillet. Dehors, les lampadaires jouent avec le soleil naissant pour faire disparaître les derniers lambeaux de nuit qui s'accrochent aux baillements des passants.

J'ouvre grands mes yeux, histoire d'en chasser le sommeil. Les couleurs naissent doucement. Le ciel passe du gris-blanc au bleu vif, et quelques nuages s'effilochent en rosissant.

Je photographie mentalement ce joli tableau, et je descends sous terre pour quelques heures, avant de me retrouver face à face avec la nuit.