Abandonner son cerveau au bord d'un chemin. Laisser les mots imprégner l'atmosphère, qu'ils aient un sens ou non. Laisser la musique faire le reste. Vide. A trop analyser, on en perd un peu de plaisir. Personne ne se demande si les paroles des grands classiques de la disco ont un sens. Et c'est heureux. Tout le monde cherche un sens profond dans les tubes goths ou dans les gros morceaux de métal. Et c'est idiot.

Des gros sons des premiers albums de pleymo aux rhymes faciles de watcha, on pourrait cracher assez facilement sur le métal français. N'empêche, le tout découpé en petites ritournelles, ça donne, par exemple : "tout a déjà été fait, soi-disant - alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ? (...) si t'empêche qu'on avance, on va t'mettre en vrac !"

Ca n'a l'air de rien, mais c'est incisif. Explicite. Et avec le son, c'est juste mortel.

Dans le même style, je ne sais pas ce que les critiques et les spectateurs sont allés chercher quand ils sont allés voir "NightWatch", une grosse production russe, mais visiblement, compte tenu de la cruauté de leurs réactions, ils ne l'ont pas trouvé. Pourtant, ç'aurait été une production américaine, tout le monde aurait sûrement applaudi. Gros spectacle, effets spéciaux impressionnants, scénario captivant - et truffé de conneries, mais pas plus que dans un X-Men 2, et bien moins que dans la guerre des mondes. Des acteurs efficaces, des clichés absents, une musique de furieux, non vraiment, le film est loin d'être mauvais.

Bon, je me débranche, je deviens fébrile.

et ah, tiens, non, aucun rapport avec le changement, d'heure, ça attendra bien 24 jours.

Monsieur aurait-il peur
Comme nous de jouer les branleurs?
Dans tes clichés t'es bloqué
Résultat tu rames et t'es vexé