septembre 18, 2003
papiers volant
Je sors du métro. Là-haut, les services météo ont punaisé un énorme soleil sur le ciel bleu carte postale. Sale temps pour aller bosser. Mes pieds m'y conduisent quand même, parce que bon, je les ai bien dressés. Arrivé devant la Poste, je me dis que c'est impossible (ca change de la sncf). Une pauvre hère court dans la rue en hurlant au voleur.
Ledit voleur n'est déjà plus qu'un vague souvenir au loin, dans la foule, qui n'a même pas voulu le remarquer, trop concentrée qu'elle était à fixer ses centaines de pieds.
La femme volée se lamente. Mes papiers, mes papiers... il m'a tout volé. Mes papiers.... Sur l'instant, je ne comprends pas. Moi je penserais d'abord à mon courrier, mon morceau d'ambre en acier, mon kama sutra de poche et ma girafe en plastique.
Mais non, elle est paniquée parce qu'elle pense déjà à ce soir, quand elle se fera arrêter par un motard qui lui demandera ses papiers. Elle pense déjà à demain quand elle devra passer de longues heures devant une horde de sauvages fonctionnaires faisant des excès de zèle. Devant la machine à café. Elle baisse les bras, et lève les yeux au ciel, pour bien vérifier que son sac à main n'en tombera pas.
Vingt mètre plus loin, trois hommes sans couffin et une femme en képi font la circulation. Les feux tricolores fonctionnent et les voitures klaxonnent, avant de piler devant l'autorité.
Je vis dans une drôle de société.
j'aime beaucoup la façon dont tu as amené les choses. joli post
Tu m'étonnes, ton kama sutra de poche !! Ca craint si tu le te fais voler !!! :o)
c'est pa une société c la jungle...!
à 3h30 dans la gare, tu commences tard...