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humeurs

Solveig m'a donné bien du mal ces deux ou trois derniers jours. En effet, la demoiselle aurait aimé une revue du net français, chose qui n'est vraiment, mais alors vraiment pas simple à faire. Non que le net français soit inexistant, mais tout de même. Sachant que bon nombre de français font des sites en anglais, ça devient un casse-tête de trouver de l'information rigolote, intéressante, ou pertinente dans notre jolie langue. Je m'y essaye, mais je ne promets rien. Voilà pour l'introduction.

Aujourd'hui, c'est l'automne de mon crâne. Je perds mes cheveux. Je vais finir comme Giscard, un peu con sur les bords. C'est grave. Enfin, s'il n'y avait que les problèmes capillaires, ca irait. Je vais faire plaisir à ma lectrice cachée, je vais me plaindre un peu. Comme ca j'irai dans son sens, elle pourra répandre la nouvelle partout : c'est officiel, à 23 ans et des poussières, je suis un kiwi fini. Pardon, je voulais dire aigri. Encore un coup du sort, tom (comme dirait l'ami Harry).

Donc, ce weekend, j'ai assisté à toute la décadence du monde. Et en particulier à celle de notre beau pays des libertés (oui, nous aussi c'est notre devise nationale, tout de même, ne l'oublions pas). J'ai regardé le journal télévisé. Peut importe qu'il s'agisse de celui de TF1, de France2, ou de Canal+. Ni même celui de LCI. Ils se valent tous. Au menu ? de la haine, de la haine, et encore de la haine. Des images de guerre. Soit. Ils en vivent. Des images de militants, tous plus haineux les uns que les autres. Comble de l'histoire, ces gens militaient pour la paix. En brûlant des drapeaux américains. En brandissant des portraits de Saddam Hussein. En repeignant la République ou la Nation. Avouez que c'est drôle. A la télé, encore, toujours, on nous montrait - qu'ils sont mignons - des gamins de 7 ou 8 ans, lisant une lettre à M. Bush que leur maîtresse leur avait fait écrire en devoir, sûrement. Cher Monsieur Bush, arrêtez la guerre. Touchant. très touchant. Mais énervant aussi. Je détesterais voir mon petit frère à la télé, en train de mettre de l'huile sur le feu. Image suivante, des gens manifestent dans la rue, crient vive la Palestine, à bas les Etats-Unis.. Association d'idée. Nos chérubins sont les garants de l'anti-américanisme de demain. Cultivés ? peut-être. Manipulés ? Comme tout le monde. Télévisuels ? Plus que jamais. Agaçants. Toujours.

Sourire de Claire Chazal ou de quelque homonyme que ce soit, changement de sujet, la guerre. Original. Je m'attendais à un reportage sur la culture des carottes épineuses au Vénézuela, mais non, là, pof, inattendu, la guerre. Des photographes. Je prête une oreille, chouette, des photos. Les cons, ils ont tous des réflex numériques à quelques poignées d'euros pièce. Et ils tiennent ça comme si ç'étaient de vulgaires théières. Ils envoient leurs photos par satellite. Intéressant. Là encore, on nous montre les visites guidées, la guerre, les hôtels. C'est mal, c'est pas bien, il ne faut pas faire la guerre, mais par contre, il faut la montrer, la téléviser, l'habiller, la photographier sous tous ces angles. C'est important de voir qu'il y a des ruines, ca choque, ca fait réagir les gens. Après, il faut parler de l'Amérique et de sa dictature, on veut la peau de Bush (on dit les lèvres, soit dit en passant), on veut que tout s'arrête, alors on continue de répandre la haine dans les rues. Et la peur dans les ménages.

Bref, c'est la guerre dans ma tête, c'est la guerre à la télé, l'économie mondiale se vautre en beauté, tout le monde se bat, mais ca n'avance à rien. Si au lieu de ça, on discutait entre gens intelligents ? non ? bon. tant pis. Je vais retourner jouer du piano et combattre des moulins.

Non parce que des gens qui discutent, il y en a. Mais ils discutent entre eux, et surtout, avec des grosses oeillères. A leur façon, ils dénoncent la propagande. En en faisant au moins autant. On y retrouve tous les mythes du 11 septembre, montés en complot Américain. On se croirait chez Ardisson. On y retrouve aussi de la paranoïa et de l'anti-américanisme. Souvent, on frise la désinformation. Mais bon, pour qui sait faire la part des choses, on y trouve aussi une mine d'informations. Informations que vous ne trouverez en aucun cas ici, soit dit en passant. Notez bien, cependant, le choix (le poids ?) des mots. Vous êtes par-terre ? Vous n'avez encore rien vu. Lisez-donc ceci.

Et de l'autre côté de l'atlantique alors, y-a-t'il de l'espoir ? Tout dépend. Si on lit le NewYork Times, non. Certaines personnes sont bornées, aveuglées, et extrêmes. Ca me rappelle le JT, tiens. Et visiblement, les hébergeurs prennent aussi le relais de leur gouvernement et de la presse, en se faisant censeur. Par contre, à en juger par la quantité de blogs qui s'écrivent au quotidien, les américains ne sont pas aussi suivistes et bêtes qu'on ne veut bien nous le faire croire. Vous me direz, à eux, on essaie bien de leur faire gober qu'on ne se lave pas en France, tout ça à cause d'une pauvre invention géniale en son temps, le bidet. Qui contrairement à ce que beaucoup d'américains imaginent, ne nous servait pas à sauter la toilette quotidienne en ne se lavant que le nécessaire, mais constituait un moyen contraceptif efficace, entre autre. Et contrairement à ce que pensaient mes deux frères et ma soeur ce weekend encore, ne servait pas à se laver les pieds. Du moins pas seulement. En attendant, après s'être bien moqués, nos amis d'outre atlantique (ce qui inclue les anglais, si on veut bien assimiler la Manche à l'atlantique, ce que je ne ferai plus, je vous le promets) essaient de nous le voler, l'animal.

Et puis tiens, pour finir ce billet d'humeur, voilà ce que l'on trouve quand on fait des recherches sur le bidet : ça. Curieux non ?