novembre 06, 2003
L'effet Carion.
bilibip. Je saute du lit, j'assomme le réveil d'un coup de tête bien ajusté. Au passage, je me réouvre le crâne. Il fait frais. Ma montre me signale que le réveil a toujours 18 minutes d'avance. Je l'embrasse, et je me recouche.
bilibip. J'aimerais bien avoir une pêche d'enfer, mais tout ce que je tiens, là, c'est la couette, qui garde ma paresse bien au chaud. grmbl.
bililip. Bon d'accord, je cède. Décidément, je n'imaginais pas que parler avec autant de gens pendant cinq heures m'aurait cassé comme ça. A tatons, je me dirige vers le frigo, histoire d'y trouver de quoi m'ouvrir les yeux. Les images défilent. La troïka enfin réunie, dek\ qui me lit depuis 1989, un fameux joueur d'échecs lillois, le public de tdd, toute ouïe, et une excroissance capillaire. Ah, et tintin également. Si si, je suis sûr d'avoir vu tintin. Ou alors, j'ai encore rêvé. Pourtant, malgré mon état de fatigue avancé, je n'ai pas eu le temps de m'endormir. des trois réunions de blogueurs que j'ai faites, celle-ci était définitivement la plus chouette. On me fait signe à ma droite que même, c'était chuper !
(seul bémol, Georges n'a pas voulu nous expliquer très clairement quelle technique ancestrale les arabes du Soudan avaient utilisée pour agrandir je ne sais plus quoi).
août 22, 2003
au 22, mon général
Hop, une soirée charmante. Apéritif grec, en compagnie de ze, jean et cube. Petit vin rouge entretenant l'humeur. Rires à n'en plus finir. Juste bien.
Sur les coups de onze heures, coup de barre en forme de bonne nuit. Puis coup de fil en forme de bonne nuit. On se dirige vers le 22, mon général, histoire de rencontrer dek et causer apiculture. 30 courtes minutes de roulement métropolitain semi-sportif, me voilà à la porte en nage. gin, tonic. gin, tonic. gin, tonic. vodka. Pomme. Énergisation du corps, troubles de l'esprit. Ma tête perdue s'est déjà vue accompagner de genoux furtifs. Ou était-ce le contraire. Religieusement, on évoque l'informatique entre hommes. Sauvagement, les bas-résille blancs se percent sur les jeans noirs. Sans faire exprès. Fourbement, les négociations s'enchainent. H&M, dans dix jours, chose promise chose dûe. Il faut ce qu'il faut. Bandana, boa, drôles de têtes, drôles de flammes, auxquelles deux corps se brûlent.
On n'a pas l'air con sur des vignettes. Pas du tout. Le sourire niais, l'oeil vide d'expression, mais on peut faire mieux, si on ne fait pas attention. Sûrement. Embrassades, tringles-à-bras chargées d'émotion et de plume, souvenirs recréés. Au-revoirs en forme de baillements. Passés, présents, futurs.
J'assume. Et je souhaite de très bonnes vacances aux liégeois. Café ou chocolat.
août 05, 2003
les nuits fauves
C'est un samedi soir, quelque part sur terre. Un quelque part tout petit, à peine 16 mètres carrés, dont 9 occupables. Plus un balcon improvisé sur un rebord de fenêtre. 11 individus sont réunis, donnant naissance à une soirée bloggueurs hors normes. Complètement hors normes. Hors de tout contrôle également.
Si on veut bien comprendre la scène, il faut placer le décor précisément ; nous avons donc une moquette qui fut bleue autrefois. Aujourd'hui elle est gris-bleu, couleur du ciel breton au printemps. Nous avons un canapé-lit, en position canapé. Et quelques ordinateurs pour réchauffer l'atmosphère. Une dizaine de bouteilles attendent qu'on leur règle leur compte, et le frigo flambant neuf refroidit les glaçons. Deux ou trois magnets essaient de survivre sur le côté d'un four. Des peluches au sourire niais regardent la scène, pendues par le cou à une commode suédoise. IKEA est là, encore une fois.
Que font donc 11 bloggueurs qui se rencontrent ? Est-ce qu'ils prolongent leurs billets ? Est-ce qu'ils causent politique ? Non. L'univers qui les entoure est fondamentalement hostile, castrateur et infantilisant — surtout cette foutue chenille mauve, sortie des pires cauchemards hallucinatoires d'un drogué notoire, qui glousse quand on l'étrangle. Dans un pareil lieu, donc, les 11 se transforment en animaux improbables. On se croirait dans une chanson de Lorie, tellement ils ont besoin d'amour. Voilà donc nos 11 humains transformés.
Sur leur ventre, on trouve arc-en-ciel et gros coeurs en pagaille. Sur leur bouche, d'autres bouches. Sur leurs pieds, des mains, et dans leur tête une jolie pagaille. Tout se mêle, s'entremêle. Tout glisse. Les seuls éclairs de lucidité sont ceux du flash de l'appareil photo, qui immortalise l'instant en le rendant grotesque.
Bienvenue au pays des bisounours sexués.
juillet 22, 2003
du rose pour les filles
Aujourd'hui, la coureuse de caleçons a pris un an. Et un quart. Un quart de rouge ? non, de rose bien sûr. De siècle aussi. Je lui ai trouvé un cadeau qui lui colle à la peau.