avril 14, 2003

so (un)sexy

Lunar m'a trouvé lubrique. Curieux. Moi je me trouvais plutôt dévasté.
- t'es en manque de sexe ?

non. Pas du tout. Mais j'en vois partout. C'est le grand déballage de printemps. Entre Ally McBeal (je sais, elle n'est pas réelle), qui roule des pelles à Ling, Buffy, qui couche avec spike, Alex, qui s'endort aux pieds d'Anya, déjà, la télé m'en avait mis plein la tête tout le weekend.

Mais quand fleur s'y met, donnant la réplique à maïa, on passe de l'idée fixe du weekend à l'omniprésence. L'une nous fait part de son plus joli décolleté, l'autre nous raconte la façon dont ses jambes sont parties en l'air dans tous les sens ce weekend. Et nul ne sait si elle brode ou non en racontant ses histoires de dentelles.

Heureusement que nos petits chérubins disposent du contrôle parental d'AOL, sans quoi ils seraient, dès le plus jeune âge, soumis aux pressions impressionnantes des divers membres constituant cette population masculine en pleine décroissance.

Tans que j'en suis à parler de sescualité et d'histoires bizarres, je suis allé à la fnac dimanche. S'y côtoyaient la toute nouvelle réédition de Ziggy Stardust et le tout dernier album de Placebo. Les deux ayant plusieurs points communs assez notables. Le plus intéressant, tout de même, c'est qu'ils usent (et abusent) tous deux du même principe : faire du neuf avec des vieux chiffons. Les afficionados de Bowie vont lancer une fatwa sur moi pour avoir dit pareille chose, mais enfin, j'assume. Bowie nous ressert sa soupe, une fois de plus. Qu'on l'aime ou non, ca reste la même soupe. Le jour où Mass Hysteria rééditera pour la vingtième fois Contraddicion - le live, je brûlerai leur poster. Remarquez, ils ont déjà commencé à décevoir tous leurs plus gros fans avec leur dernier opus. J'aurais dû dire « aux puces » tellement ca fait album bradé. Il faudra dire à Mouss que tout le monde n'est pas Piaf ou Brel. Et aussi qu'avant de passer du métal à la chanson française, il pourrait quand même prévenir son public. Mais c'est déjà de l'histoire ancienne tout que cela, je tourne en rond autour de cercles en cercles, et mine de rien je l'aime bien cet album. Ca n'est juste pas du Mass Hysteria.

Tant que j'étais à la FNAC, j'ai acheté un graveur de CD. Le mien ayant rendu d'innombrables services - puis son âme - il y a de cela quelques guerres. Je suis ainsi passé d'un périphérique SCSI à un IDE. (merci solveig, mais non, je ne viens pas d'éternuer). Accessoirement, j'ai aussi multiplié la vitesse de gravure par 12. Rien que ca. Du coup, j'ai sauvegardé internet avant de m'endormir hier soir. Je suis comme Oz, j'ai une foule de cochonneries sentimentales sur mes disques. Et j'ai bien dit sentimentales, inutile de me demander mes CDs pour vous aider à conforter votre pingouin en peluche le soir au coin du feu. Ou pour vous aider à couler un Lu dans un bain de thé.

Il y a des périodes comme ça, où j'ai l'impression de sortir de la normale. De ne pas faire comme tout le monde, de penser comme il y a quelques siècles, après toutefois que l'ami cro-magnon a eu fini d'allumer son feu. Quand Boris et Aude, deux vieux amis sexuellement très attirés, m'expliquaient leur vision libertine du plaisir, je souriais. Quand Lunar me parle de ses voisines et de ses discussions avec Solveig, je blémis. Quand je lis les (trop) nombreux blogs qui figurent dans mon garde-manger (lire: bookmark), je me vois comme un vieillard contemplant la décadence du monde. Et se demandant si ce n'est pas plutôt le témoignage de sa propre décadence qui lui file sous les yeux.

Et puis je m'enferme, seul, en usant et abusant de ma drogue favorite, la seule et unique, au demeurant : la musique.

Oh these little rejections how they add up quickly
One small sideways look and I feel so ungood
Somewhere along the way I think I gave you the power to make
Me feel the way I thought only my father could

Oh these little rejections how they seem so real to me
One forgotten birthday I'm all but cooked
How these little abandonments seem to sting so easily
I'm 13 again am I 13 for good?

I can feel so unsexy for someone so beautiful
So unloved for someone so fine
I can feel so boring for someone so interesting
So ignorant for someone of sound mind

Oh these little protections how they fail to serve me
One forgotten phone call and I'm deflated
Oh these little defenses how they fail to comfort me
Your hand pulling away and I'm devastated

When will you stop leaving baby?
When will I stop deserting baby?
When will I start staying with myself?

Oh these little projections how they keep springing from me
I jump my ship as I take it personally
Oh these little rejections how they disappear quickly
The moment I decide not to abandon me

Je suis catégorique. Je n'avais rien de lubrique.

Rédigé par manu à 20h27 | TrackBacks (0)
Categorie: [généralités]
Commentaires
solveig le 15 avril 2003 à 00h00

Oh Lu tu nous l'as tout traumatisé, le Manu! Fallait pas... encore que notre relation est simple et belle, et assumer sa sexualité, ses attirances et envies c'est plus satisfaisant (à court terme) et enrichissant (lon terme), alors je comprends pas pourquoi les gens se prennent la tête la-dessus... c'est choquant?

kiddik le 15 avril 2003 à 14h05

bah mon manu, c'est toi meme qui me préconise de bons conseils et la .. qu'est-ce que je lis ??? un mms tout déprimé. Pour aller mieux, rien ne vaut une bonnne balade en roller ce soir et puis si tu deprime d'ici la: regarde par la fenetre le beau soleil qui t'attends :)

Finalement c'est en s'entourant de ses amis que l'on va mieux. Et puis laisse la sexualité des autres tranquille. Entre verité bloggiene et rêve, il n'y a qu'un pas :)

au passage: moi aussi j'aime le blog de fleur :)